Hier se tenait à l'Inspection Académique de la Moselle un comité technique paritaire qui devait sceller le sort des classes et des écoles du département menacées de fermeture.
Dans le Saulnois, depuis quelques semaines, les parents d'élèves et les élus des établissements concernés manifestaient leur mécontentement.
Ainsi à Bénestroff, Delme (Maternelle) ou Gelucourt, pétitions, école bloquée ou pancartes ont peut-être permis de sauver les classes menacées qui n'apparaissent plus, en effet, depuis hier soir, dans les projets de suppression du Directeur Académique des Services de l'Education Nationale.
Un ouf de soulagement pour ces villages où les enseignants vont pouvoir continuer à travailler plus sereinement !
Mais moins de chance par contre à Chambrey (Maternelle), Vergaville, Château-Salins (Maternelle) et Delme (Elémentaire) où les bambins débuteront l'année scolaire dans des classes...surchargées !!
Par ailleurs, une seule ouverture de classe est "offerte" au Saulnois à la rentrée 2018 : à Château-Salins, à l'école élémentaire.
Au niveau du Département de la Moselle, on supprime 95 postes et on en ouvre...23 !
Après Delme, Bénestroff, c'est à Donnelay qu'on manifestait ce matin pour sauver une des écoles du regroupement du Val de Videlange qui est menacée de fermeture.
Les prévisions d'effectifs ont en effet poussé l'administration à proposer aux maires des villages de Tarquimpol, Gelucourt, Guéblange, Donnelay, Ley, Lezey, Juvelize, Moncourt et Bezange de supprimer un poste d'enseignant à la rentrée 2018.
Avant la décision définitive que prendra le Directeur académique de l'Education Nationale très prochainement, les élus et l'association de parents d'élèves ont tenu à manifester leur mécontentement devant l'école maternelle à Donnelay.
Crainte des classes surchargées, d'une moins bonne qualité d'enseignement, énième disparition des services publics, les maires, écharpes en bandoulière et les parents pancartes dressées refusent catégoriquement cet appauvrissement programmé.
Avant d'entamer d'autres actions plus radicales, ils ont également lancé une pétition sur Internet que vous pourrez retrouver en cliquant ici.
Les menaces qui pèsent sur les classes du Saulnois font réagir les parents d'élèves qui n'entendent pas laisser leur village perdre ce service public essentiel. Une école bloquée à Delme, une manifestation à Bénestroff, c'est sur le regroupement pédagogique du Val de Videlange (Tarquimpol, Gelucourt, Guéblange, Donnelay, Ley, Lezey, Juvelize, Moncourt, Bezange) qu'on se bouge !
AE2V, la jeune association de parents a décidé de lancer sur Internet une pétition pour sauver l'école de Gelucourt qui devrait fermer si l'Inspection d'Académie va au bout de ses projets de fermetures de classe.
Même sentiment de frustration, de gâchis et d'injustice pour nos écoles rurales sacrifiées sur l'autel de l'argent qui manque pour les enfants de la République. Les petits effectifs, la sérénité dans le travail, la pédagogie différenciée, la proximité enseignants/parents d'élèves, tous ces arguments sont balayés par l'arythmétique froid et écoeurant des ministères.
Outre cette pétition que vous pourrez retrouver en cliquant ici, les parents d'élèves du Val de Videlange manifesteront lundi matin 5 février à 8h devant l'école maternelle de Donnelay.
Le texte de la pétition :
NON A LA FERMETURE D’UNE CLASSE DU REGROUPEMENT SCOLAIRE DU VAL DE VIDELANGE
Pour la prochaine rentrée scolaire 2018/2019, l’académie prévoit la fermeture d’une classe du regroupement sous prétexte d’un effectif entrant insuffisant.
Cette fermeture fragilisera de manière irréversible le regroupement pédagogique ainsi que tous les efforts d’aménagements mis en place pour son fonctionnement.
L’engagement des communes pour aménager et organiser l’accueil des enfants avant et après la classe : périscolaire et cantine dans des locaux adaptés, aménagement des locaux scolaires et investissements en matériels.
L’engagement des parents d’élèves par la création de l’association des enfants du Val de Videlange ( AE2V ) a permis de proposer d’avantage de rencontres afin d’améliorer le lien social entre les villages du regroupement.L’AE2V a également un rôle de soutien financier aux projets pédagogiques non négligeable.
L’engagement professionnel et personnel de l’équipe pédagogique pour apporter les outils et un suivi individualisé, pour organiser des sorties et voyages scolaires, des sessions de piscines,… .
Le projet pédagogique développé sur le regroupement par les enseignantes favorise l’apprentissage et l’épanouissement de chaque enfant.
Tout cela serait remis en cause pour un manque d’effectif ?
L’Association des enfants du Val de Videlange refuse cette solution et a besoin de votre aide pour dire :
NON à la fermeture d’une Classe. Laissons à nos enfants la possibilité d’une éducation individualisée dans des classes non surchargées.
Aidez nous en signant cette pétition !
Après sa petite pause hivernale, l’édition de février du mensuel L'Estrade paraît aujourd’hui.
Sa Une vous invite à lire la double page (par Fabrice Barbian) consacrée dans le cahier transfrontalier à la question et au débat sur la compensation que pourrait verser le Luxembourg à la France dans le cadre du dossier des travailleurs frontaliers...
Vous retrouverez dans ce nupéro l’édito de Marc Houver, le grand portrait consacré à une personnalité politique régionale et nationale à savoir, l’ancien ministre du Budget Christian Eckert, l’hommage sensible et avisé rendu par Vianney Huguenot à Alain Devaquet (devenu célèbre pour sa réforme universitaire avortée en 1986) décédé tout récemment et qui était originaire de Raon l'Étape, le lancement de la marque MOSL, signe et moteur d’un territoire qui "se bouge", un portrait consacré par Benjamin Bottemer au chanteur, virtuose du verbe Emanuel Bémer dans le cadre de la sortie de son dernier opus intitulé "Je est une autre", au film du Mexicain Guillermo del Toro, "La forme de l’eau" qui évoque l’idylle singulière, sur fond de guerre froide, entre une femme de ménage muette et un être amphibien...La rubrique des Moments Clés de l’Histoire européenne nous entraîne dans les remous et l’agonie de la République de Weimar, si belle constitution politique sauvagement malmenée par les convulsions générées en Allemagne par les conséquences du Traité du Versailles.
Pour finir, Olivier Pierson nous invite à séjourner à Brighton, fantasque station balnéaire anglaise, passionnément prisée par les Londoniens.
À découvrir ce mois-ci, le cahier spécial de Moselle Attractivité consacré au Territoire de Metz-Orne.
L'Estrade est à lire en ligne en cliquant sur la vignette ci-dessous :
Les parents d'élèves de l'école maternelle de Delme prennent les devants. Avant même de connaître la décision définitive du Directeur de l'Education Nationale (elle sera donnée le 6 février), ils ont décidé de frapper un grand coup en bloquant purement et simplement l'entrée de l'établissement public ce mercredi matin jusqu'à vendredi.
Une mesure forte à la hauteur de l'écoeurement qu'ils ont ressenti lorsque les bruits d'une fermeture de classe dans l'école de leur enfant leur sont parvenus aux oreilles.
Pour eux, la suppression d'un poste d'enseignant provoquera mathématiquement à la rentrée prochaine la surcharge des autres classes de l'école. 30 élèves par classe !! Une gabégie pour les parents, mais également pour toute personne censée qui se trouverait face à trente bambins à éduquer.
Il y a quelques années pourtant, nos gouvernants avaient fait de l'école maternelle une des priorités du système éducatif. Mettre les enfants dans les meilleures conditions pour les premiers apprentissages revenait en boucle dans la bouche des ministres, des scientifiques, des professionnels de l'éducation. On évoquait, pour favoriser le langage, l'impérieuse nécessité de petits groupes, de classes aux effectifs ne dépassant pas les quinze enfants.
Mais il semble que ces belles paroles se sont perdues dans les couloirs des ministères où le bien être de l'enfant passe loin, bien loin derrière, les considérations financières.
Les parents delmois rappellent, par leur action, l'Etat à ses devoirs. Espérons qu'ils seront écoutés et que le Directeur Académique des Services de l'Education Nationale laissera les enfants du Saulnois travailler sereinement l'an prochain.
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