Comme nous vous l'avions annoncé il y a quelques semaines, Grain de sel c'est fini ! Pour des raisons familiales et professionnelles, je quitte le Saulnois. Les recherches pour trouver un (ou des) repreneur(s) se sont avérées infructueuses et vous lisez, chers lecteurs, le dernier article de ce site internet d'actualité du Saulnois.
En mars 2007, date de création de Grain de sel, je n'imaginais pas une seconde une telle longévité pour cet espace qui était destiné à l'origine à informer les habitants de Moyenvic et à partager avec eux les richesses de cette localité.
Puis, peu à peu, l'actualité politique brûlante du Saulnois a permis d'étendre l'audience de Grain de sel. Le départ du Régiment de parachutistes de Dieuze, les velléités de scission de certains élus et les affrontements épiques au sein de l'interco, mais aussi les portaits des centaines de personnes qui entreprennent sur le territoire et surtout le forum d'expression citoyenne ont dynamisé la fréquentation.
C'est cette fidélité, ces passages réguliers sur ces pages, les commentaires des uns et des autres lors de ces rencontres qui m'ont encouragé à persévérer dans cet exercice passionnant et follement enrichissant.
Malheureusement, parfois, quelques uns ont cherché à entraver cette expression libre, tristes sires aux égos surdimensionnés, petits roitelets vexés qu'on présente une actualité "non" officielle qui leur a déplu.
Certains, même, m'ont envoyé chez les gendarmes imaginant, en portant plainte, effacer ainsi une image écornée, une politique médiocre raillée par les lecteurs.
Depuis sa création, Grain de sel a connu trois versions, publié près de 6500 articles, vu défiler 3 390 000 visiteurs et présenté plusieurs dizaines de milliers de commentaires d'internautes concernés, énervés, moqueurs, cruels, anonymes, drôles, lourds, graves, poétiques.......
Je voudrais remercier les deux webmasters qui ont géré la partie technique de Grain de Sel et sans qui rien n'aurait été possible : Olivier Martzloff pendant les trois premières années et Jean-François Cadoret depuis neuf ans. Informaticiens autodidactes, ils ont mis leurs compétences et beaucoup de leur temps au service de la démocratie et de la liberté d'expression.
Enfin, un immense merci à vous chers lecteurs, qui avez cliqué si souvent sur ces pages pour mieux connaître, mieux apprécier ce Saulnois si attachant. Remerciements particuliers à tous ceux qui ont posté, depuis l'annonce de la fin de Grain de sel, des commentaires très touchants sur ce site.
Le rédacteur de Grain de sel
Bruno Rondeau
Vous la croiserez certainement un jour sur les routes du Saulnois, pilotée par les employées de l'Office de Tourisme qui effectuent leur mission aux quatre coins d'une des plus grands comcom de France, la voiture au service du territoire achetée en janvier dernier vient d'être floquée aux couleurs du Saulnois.
Pour préparer des animations, pour rencontrer les producteurs, des restaurateurs, pour se rendre sur les manifestations, ce véhicule dédié portera l'image de ce terriroire de charme qu'il faut, de l'avis de tous, faire connaître.
Bernard Hopp vient d'être élu président de l'association AVOINE, association qui oeuvre pour défendre l'environnement dans le Saulnois depuis maintenant huit ans.
Après Sylvie Rose qui créa l'association en août 2011, Julien Vautrin qui prit le relais, voici un troisième chef de file pour cette Association Vigilante à Objectif Intercommunal pour la Nature et l'Environnement du Saulnois .
Enfant de Dieuze, Bernard Hopp, à 71 ans, connaît sa ville par coeur, toute son histoire et les problèmes d'environnement qui empoisonnent la vie des habitants sur ce territoire. Et plus particulièrement dans la cité des Académiciens épinglée à plusieurs reprises sur divers dossiers que portera son nouveau président avec abnégation.
En premier lieu, ce sont les "buttes Total" qui constituent le gros point noir pour Avoine. Témoignage du passé industriel de Dieuze, le site abrite en plein coeur de ville, sous ces fameuses buttes des produits extrêmement nocifs pour la santé. Recouvertes, isolées, inoffensives selon Total et la ville de Dieuze, ces montagnes de déchets ne représentent, pour la multinationale et la Municipalité, aucun danger pour la population. AVOINE a récemment obtenu une visite du site qui n'a pas convaincu Bernard Hopp. Les réponses à ses questions ne l'ont pas vraiment rassuré et le projet de tapisser les monticules de panneaux photovoltaïques ne vont pas calmer AVOINE et son président. Son problème, ce sont les ruissellements d'eau de pluie qui vont lécher les produits chimiques enterrés et se déverser ensuite dans les cours d'eau dieuzois. Bernard Hopp s'inquiète pour les eaux qu'utilisent les Dieuzois pour arroser leurs jardins. La visite des buttes n'a pas calmé ses inquiétudes et le greenwashing de Total l'exaspère et il le fait savoir.
Autre dossier sensible, l'usine HET, qui retraite les pneus et provoque depuis son installation des nuisances dramatiques pour les riverains qui vivent pour certains un calvaire permanent en raison du bruit et des rejets de particules qui se déposent dans les jardins, sur les voitures, Là encore tout va bien du côté de l'usine et de la mairie malgré la mise en demeure de la Préfecture pour qu'HET résolve les problèmes. Là aussi AVOINE est là !
AVOINE s'intéresse aussi à Bourgaltroff à l'entreprise qui "lave les terres polluées", à l'usine Biosolve de Dieuze, à l'usine de recyclage de piles de Dieuze, aux décharges qui existent encore ici et là dans le Saulnois malgré les interdictions effectives depuis bien longtemps.
AVOINE souhaite aussi favoriser la réalisation de pistes cyclables, militer pour une voie de contournement de Dieuze, combattre l'utilisation des pesticides, militer pour la replantation des haies, des arbres en ville....
AVOINE c'est aussi l'organisation de conférences, de débats sur les thèmes précités, la collaboration avec d'autres associations.
Beaucoup de pain sur la planche pour Bernard Hopp et ses collègues d'AVOINE qui aimeraient être rejoints par d'autres citoyens soucieux de leur qualité de vie, de celle de leurs enfants et petits enfants qui vivent et viveront dans le Saulnois.
AVOINE a une page Facebooket un site internet
On a beaucoup pesté contre la politique de communication minimaliste du Conseil Départemental de la Moselle vis à vis de ses sites Moselle Passion et plus particulièrement ceux du Saulnois. Réjouissons-nous alors de ce revirement spectaculaire de Patrick Weiten et ses équipes qui invitent les élus locaux à l'inauguration....des travaux au musée du sel de Marsal, mardi 30 juillet 2019 à 17h !
Une pose de première pierre partagée et médiatisée qui laisse à penser que l'attitude adoptée jusqu'à présent était plutôt contre productive notamment en terme d'image pour un Département qui joue justement sur cette image en dépensant des sommes conséquentes pour promouvoir son attractivité.
Ainsi donc, après plus de deux ans et demi de fermeture sans que rien ne se passe vraiment, on se bouge du côté d'un des plus beaux écrins du Département : le musée de France, musée du sel de Marsal, témoignage unique au monde d'une activité industrielle de l'homme depuis l'Antiquité sur un territoire continental.
Malheureusement, Grain de sel n'est toujours pas invité. Les questions que l'on pose à Patrick Weiten dérangent semble-t-il. On espère que la presse autorisée, les maires invités demanderont si :
- le département a un projet culturel et scientifique pour le musée du sel
- le comité de pilotage promis par Patrick Weiten se réunira un jour
- un conservateur sera nommé sur place pour gérer les collections
- le partenariat essentiel avec le Musée des Antiquités Nationales de Saint-Germain en Laye sera prolongé
- des expositions temporaires de qualité seront organisées
- les associations culturelles locales qui ont des oeuvres en dépôt dans le musée seront tenues au courant des choix d'exposition de ces mêmes oeuvres
- les casernes qui devaient s'écrouler s'écrouleront un jour.....
- et peut-être profiter de la visite présidentielle pour demander également que sont devenues les collections vicoises au musée voisin de Vic sur Seille ?
Après l'article du maire de Marsal envoyé à ses administrés (et publié sur Grain de sel) à propos du différend qui oppose la mairie et le prêtre de la paroisse, le conseil de fabrique répond dans un courrier qu'il a distribué dans toutes les boîtes aux lettres de l'ancienne cité du sel :
"Chers amis, en effet, comme le faisait remarquer le maire de notre commune dans son récent bulletin, beaucoup d'informations "fausses, erronées,..." circulent autour de l'église de Marsal. Nous nous réjouissons que cette communication plus large l'amène à davantage de pondération sur le sujet.
Notre nomination par l'évêque de Metz en date du 23 novembre 2018, confirmée en premier lieu par l'autorité préfectorale, est intervenue à la suite de la démission collective, rédigée et signée par le conseil de fabrique, le 30 avril 2018 et à un courrier du maire en date du 11 août 2018 demandant à l'évêque "de bien vouloir nommer au plus vite un nouveau conseil de fabrique".
En premier lieu nous tenons à réaffirmer notre soutien à l'abbé Patrick Bence accusé à tort "d'un comportement inadapté, en particulier pour l'utilisation de sommes d'argent". Que dire alors des quêtes non remises de la période de mai à novembre 2018 et qui empêchent une clôture saine des comptes.
Nous saluons la position consensuelle adoptée par l'évêque de Metz dans son courrier adressé au maire le 18 juin 2019 :
"Monsieur le Maire, l'abbé Patrick Bence desservant de la paroisse de Marsal, m'a informé que vous persistez dans votre refus de remettre les clés de l'église à l'affectataire.
Je suis dans l'obligation de vous rappeler les dispositions applicables en Alsace Moselle ; en effet, toutes les églises catholiques restituées en 1802 ont été remises à la disposition des évêques en application de l'article 12 du Concordat et par delà aux curés et desservants placés respectivement sous l'autorité de l'évêque et du curé (art organiques 30, 31 et 75 du culte catholique).
Elles sont, par conséquent, gravées d'une servitude d'affectation cultuelle qui ne peut être levée qu'à l'issue d'une procédure de desaffectation.
Aussi, je vous mets en demeure de remettre, dès reception de la présente, les clés de l'église de Marsal à l'abbé Patrick Bence, sans quoi il ne sera plus en mesure d'assurer le culte dans sa paroisse.
Le cas échéant, j'informerai les paroissiens de la situation et prendrai attache avec les instances compétentes pour faire appliquer le droit.
Je compte réellement sur votre sens du bien commun.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Maire, l'expression de mes respectueuses salutations. Jean-Christophe Lagleize, évêque de Metz."
Notre légitimité ayant été mise en doute, nous nous étonnons que notre avis soit requis sur la suspension éventuelle du culte dans l'église et cela d'autant plus que, reçus en mairie le 21 février 2019, le maire nous informait de sa réflexion initiée autour de la "désacralisation" de l'édifice.
Avec un peu de bons sens, chacun aura bien compris qu'il ne s'agit pas pour l'abbé Bence de remplir les poches de la cinquantaine de trousseaux de clés des clochers dont il a la responsabilité. Etant affectataire, il en confie la charge au conseil de fabrique. S'il est vrai que l'église est ouverte chaque jour, nous n'avons toujours pas libre accès aux placards, aux tours, aux troncs, à la dépendance et à la sacristie pour les réunions du conseil de fabrique. La célébration du culte, si dépouillée soit-elle, nécessite un peu plus que le fait de dévérouiller une porte.
Bref, toutes ces questions ont depuis longtemps trouvé des réponses qui, au-delà des injonctions, des prérogatives outrepassées, et pour qui veut les écouter, allient fort heureusement le droit et l'entendement. Marsal n'est évidemment pas une enclave dans le diocèse de Metz et ne souffre donc pas d'exception.
Bien cordialement.
Les membres du conseil de fabrique"
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