La fermeture prolongée du musée départemental du sel décidée par le Président du Conseil Départemental et les services culturels révolte de nombreux habitants du Saulnois et d'ailleurs.
Certains ont décidé de lancer une pétition sur Internet afin de mobiliser un maximum de monde pour soutenir cet outil culturel remarquable. En une journée, elle a réuni 250 signatures.
Le texte de la pétition :
Marsal, cité du sel, est riche d’un patrimoine naturel, archéologique, historique et culturel unique au monde.
Installé dans la majestueuse Porte de France, remaniée par Vauban, son Musée du Sel, inauguré en 1973 par le Premier ministre Pierre Messmer, rassemble les pièces majeures d’un héritage constitué tout au long de plus de 6 000 ans d’Histoire.
Né de la volonté de passionnés visionnaires enracinés dans leur territoire, ce musée et certains des bâtiments qui l’accueillent sont aujourd’hui en danger.
Une disparition constituerait sans nul doute une perte irréparable, et surtout inacceptable, tout autant pour la culture et l’économie locales, que pour le patrimoine national et européen.
C’est la raison pour laquelle nous demandons aux pouvoirs publics d’engager les moyens nécessaires pour assurer la survie et le redéveloppement du Musée du Sel de Marsal.
Pour signer la pétition, cliquez sur la vignette ci-dessous :
Alors que l'enquête publique à propos de l'implantation d'une unité de méthanisation sur le ban communal d'Haraucourt sur Seille s'est achevée il y a quelques jours, les communes concernées par le plan d'épandage du digestat (résidus de méthanisation considéré désormais comme un engrais et plus comme un déchet) devaient se prononcer par une délibération de leur conseil municipal sur le bien fondé de cet épandage.
Pour parfaire l'information des élus du Saulnois et les aider à délibérer, le conseiller départemental, Fernand Lormant, très favorable au projet, avait organisé une réunion d'information sur le sujet il y a une dizaine de jours.
Les premières informations concernant ces votes des conseils municipaux nous parviennent :
Les deux communes les plus concernées par le méthaniseur (Haraucourt et Marsal) ont fait des choix opposés : Haraucourt a voté pour alors que Marsal a dit non !
Les autres communes ont dit :
OUI : Moyenvic, Dieuze, Bourdonnay, Xanrey, Coincourt, Juvrecourt, Valhey, Vic sur Seille, Mulcey, Donnelay
NON : Juvelize, Lezey, Saint-Médard...
On attend le résultat des délibérations des autres communes...
Les faibles précipitations enregistrées depuis plusieurs semaines inquiètent les scientifiques qui voient le niveau des nappes phréatiques et des cours d'eau diminuer dangereusement.
Pour prévenir une possible sécheresse le Préfet de la Moselle impose aux communes du Saulnois des restrictions dans l'utilisation de l'eau.
Le représentant de l'Etat interdit donc :
- l’arrosage de 11h à 18h des jardins, des pelouses, des massifs floraux, des potagers, des espaces verts et des espaces sportifs
- le lavage des véhicules (sauf dans les stations professionnelles)
- le remplissage des piscines privées
- le lavage des voies publiques, des façades et terrasses et des immeubles.
Selon les arrêtés pris par le préfet, ces interdictions s’appliquent, qu’il s’agisse d’eau provenant du réseau d’alimentation public, de prélèvements dans les cours d’eau ou leur nappe d’accompagnement (nappe en équilibre avec les rivières), ou de puits personnels ».
A peine installé au palais Bourbon, Fabien Di Fillipo, le nouveau député de notre 4ème circonscription vient d'écrire au Premier ministre Edouard Philippe. Une lettre qu'il avait promis d'envoyer pendant sa campagne électorale.
Un plaidoyer pour la ruralité et une demande concrète : appliquer un moratoire sur la fermeture des services publics en milieu rural.
Retrouver la lettre de Fabien Di Filippo à Edouard Philippe dans son intégralité :
"Monsieur le Premier ministre,
Je tiens tout d'abord à vous féliciter pour la reconduction dans vos fonctions à la tête du Gouvernement de notre pays. Je n'ai aucun doute sur votre volonté active de mener avec force et conviction l'ensemble des mesures dont la France a besoin pour permettre son redressement.
Je me permets de vous solliciter afin de vous relayer les problématiques fortes de nos territoires, inhérentes à la ruralité et qui sont pour moi, nouvellement élu à l'Assemblée nationale, au coeur des préoccupations de nos concitoyens.
Elu de ces territoires, dans la 4ème circonscription de Moselle, je compte faire entendre la voix de ses habitants au sein de l'Hémicycle afin de venir à bout des iniquités qu'ils subissent. Disparition des services de proximité, fermetures de classes, enclavement, retardement de l'accessibilité à la fibre numérique et éloignement des services publics sont quelques-uns des maux dont souffrent nombre de nos territoires ruraux.
Le territoire de Sarrebourg / Château-Salins et du centre mosellan n'échappe pas à cette fatalité. Pour avoir échangé avec l'ensemble des élus, forces vives, représentants des acteurs économiques locaux et du tissu associatif et plus largement avec un très grand nombre de mes concitoyens rencontrés chaque jour depuis de nombreuses années, et plus encore lors de ma campagne électorale, je ne sais que trop l'urgence d'apporter une réponse à ces enjeux.
La fracture territoriale entre les milieux urbain et rural ne cesse de s'aggraver, entrainant de fait un sentiment exacerbé d'abandon de la part de nos concitoyens.
Aujourd'hui, en France, selon que vous résidiez en milieu urbain ou en milieu rural, les moyens mis à la disposition du grand public ne sont pas les mêmes. Or, il ne peut y avoir d'un côté la France des métropoles, et de l'autre la France périurbaine et rurale, qui se trouverait reléguée. C'est le redressement de notre pays dont il est question. Et celui-ci ne pourra se faire qu'en harmonie et dans l'équité, sans laisser pour compte une ruralité qui représente 80% de la superficie de la France.
C'est pourquoi je vous sollicite afin que notre nouveau Gouvernement mette en oeuvre en urgence un moratoire sur la fermeture des services publics en milieu rural. Si l'on veut revitaliser nos campagnes et leur donner un avenir, il faut en premier lieu stopper le plus vite possible le processus de dévitalisation de ces territoires.
La fermeture actée du tribunal de police basé à Sarrebourg est un exemple très révélateur de cette logique destructrice à l’oeuvre au cours des dernières années.
A partir du 1er juillet prochain, les tribunaux de police seront regroupés au sein du Tribunal de Grande Instance (TGI). En Moselle, ce dernier est basé à METZ, soit une ville distante de plus de 100 km de Sarrebourg. Il faudra dès lors pour le justiciable convoqué à une audience effectuer un déplacement de plus de 200 km, pour des problématiques qui se traitaient très bien et très efficacement localement.
Cela n'est pas acceptable ni compréhensible pour nos concitoyens. Mon prédécesseur, M. Alain Marty, alors député-maire de Sarrebourg, avait écrit au Président de la République pour le saisir du sujet, mais n'a pas encore obtenu de réponse de sa part. Je vous demande de nous aider et d'intervenir rapidement pour bloquer cette fermeture injustifiée et fort préjudiciable pour l'égal accès à la justice pour nos concitoyens.
Par ailleurs, dans le domaine de l'égalité dans l'accès aux soins, les disparités sont criantes et les inégalités entre ruraux et urbains face aux risques de santé sont insupportables. Aujourd'hui, une personne qui fait un infarctus ou subit un accident vasculaire cérébral n'a pas les mêmes chances de survie à Morhange qu'à Sarrebourg ou à Paris. La présence de structures médicales, l'efficacité des dispositifs locaux dans la prise en charge des malades, le fait de disposer d'un service des urgences ou d'une maternité, sont aussi des critères essentiels pour vivre dans de bonnes conditions ou choisir de s'installer en milieu rural. Cette offre, disparate sur notre territoire, et parfois remise en question, est une réelle problématique que nous ne pouvons pas nous permettre d'ignorer.
Enfin, les fermetures de classes, conditionnées à des seuils d'effectifs scolaires, me semblent particulièrement préjudiciables pour la ruralité. Ces seuils sont les mêmes partout sur le territoire national, et s'appliquent avec la même rigidité implacable. Or, les conséquences sont bien plus graves et défavorables pour les enfants évoluant en milieu rural. Lorsqu'une classe est fermée dans une grande agglomération, vous pouvez retrouver une école quelques centaines de mètres plus loin, avec des conditions d'enseignement équivalentes.
Mais lorsque l’on procède à des fermetures de classes dans la ruralité :
- c’est le rythme de vie de dizaines d'enfants et de familles entières qui s'en trouve bouleversé. Car il faut mettre en place des systèmes de transport par bus entre des communes parfois éloignées. Il faut donc lever plus tôt les enfants et s'organiser pour pouvoir les déposer et les récupérer au lieu de ramassage scolaire etc.
- ce sont également les conditions et la qualité d'enseignement qui sont remis en question. En effet, dans les équipes pédagogiques de 3 ou 4 membres, la perte d'un enseignant représente souvent la perte de savoirs transverses, comme les langues vivantes, qui pourtant sont fondamentaux pour le développement de nos enfants. Ils ne peuvent alors plus trouver dans ces écoles une qualité d'enseignement comparable à celle trouvée dans les grandes métropoles.
Il y a là encore une réelle rupture d'équité entre milieu rural et milieu urbain. Monsieur le Premier Ministre, vous l’aurez compris, les questions d'équilibre des territoires et de préservation d'une réelle qualité de vie en milieu rural seront le point clef de la réduction de la fracture territoriale au cours des cinq années à venir.
Le moratoire sur les fermetures de services publics en milieu rural que je vous exhorte à appliquer est capital. En ce début de quinquennat, ce serait un signal très positif concernant notre volonté de rompre avec une logique de métropolisation à marche forcée qui dure depuis trop longtemps. Il en va de la préservation de notre mode de vie, de notre identité, d'une certaine équité territoriale et de notre attachement à nos communes.
Je suis persuadé que vous saurez apporter des réponses fortes à ces enjeux essentiels pour une grande partie de nos populations. Soyez assuré de ma plus grande vigilance sur ces dossiers et de mon entière collaboration pour que nous puissions faire ensemble avancer les choses sur ces sujets.
Vous remerciant par avance de votre bienveillante attention et vous adressant à nouveau mes plus sincères encouragements pour la responsabilité qui est la vôtre, je vous prie de croire, Monsieur le Premier Ministre, en I'assurance de ma plus haute considération.
Fabien Di Filippo"
Mieux vaut tard que jamais ! Les conseillers départementaux interpellent enfin Patrick Weiten, le Président à propos de sa politique culturelle.
Dans l'édition du Républicain Lorrain du jour, le journaliste Philippe Marque évoque l'intervention de la conseillère Michèle Bey lors de la réunion trimestrielle du Conseil Départemental où elle demandait à Patrick Weiten des nouvelles des sites Moselle Passion
Les réponses de Patrick Weiten dans l'extrait de l'article que nous reproduisons ci-dessous :
Seule la désormais traditionnelle digression sur l’avenir des sites Moselle Passion a finalement nourri les débats.
La socialiste Michèle Bey a allumé la mèche : « Nous constatons la baisse des dépenses de fonctionnement mais aussi de la fréquentation de ces sites. Nous ne sentons pas de réflexion politique ni de perspective d’avenir autour de ces sites. Que veut en faire le Département ? » De quoi donner du grain à moudre à Patrick Weiten.
« Votre groupe me conseille souvent de me focaliser sur les compétences régaliennes du Département. Heureusement que je ne l’écoute pas car la culture n’en fait pas partie », a ironisé le président UDI du CD 57 avant de rappeler sa volonté de « maîtriser les charges et les dépenses de ces sites ».
L’élu a rappelé les réorganisations déjà réalisées, comme l’annualisation du temps de travail des agents, la centralisation de la comptabilité et de la communication. Il a signalé que la fréquentation repartait à la hausse : « L’année 2016 a été moins bonne que 2015 en raison d’un début de saison catastrophique d’un point de vue météo. Mais en 2017, au 13 juin, nous avions déjà enregistré 10 % de visiteurs de plus que sur l’ensemble de l’année 2016 : 50 000 au lieu de 45 000.
Seulement trois des huit sites enregistrent une baisse », a précisé Patrick Weiten se félicitant de la politique d’animations et d’expositions dont ses fleurons mosellans font actuellement l’objet. Mais regrettant de ne toujours pas avoir l’adhésion des territoires abritant ces sites.
L'article dans son intégralité en cliquant sur ici
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