Le 8 novembre 1944, Jay Edward Downes, soldat de 1ère classe dans la 26ème Yankee Division, tombait à Moyenvic, lors de l'attaque de l'armée américaine contre les Nazis.
72 ans après, presque jour pour jour, la fille et le petit-fils du soldat Downes reviennent sur les lieux d'un drame qui fit plusieurs centaines de victimes pendant les trois jours que dura l'assaut contre le Mont Saint-Jean du 8 au 11 novembre.
Patricia Mohr n'avait que deux mois lorsque son père est parti pour la France. Enrôlé dans l'armée en janvier 1944 et après quelques mois d'entraînement, Jay Edward Downes a quitté les USA en septembre pour l'Europe et les champs de bataille de Lorraine.
Programmée pour la grande offensive de début novembre sur la Moselle, son entrée dans la guerre sera marquée presque immédiatement par une grave blessure. En effet c'est le 8 novembre lors du début de l'assaut général contre la côte Saint-Jean et après les bombardements du village que Jay Edward Downes sera touché grièvement à la joue par un éclat d'obus. Jay Edward Downes sera rapatrié et opéré à Londres avant de rentrer aux Etats-Unis sur le Queen Mary en convalescence.
A peine commencée, sa guerre s'arrêtait sur les pentes d'une colline du Saulnois où soixante-dix ans plus tard, sa famille est venue se recueillir.
La Municipalité de Moyenvic et l'association Chemins faisant emmenèrent la fille et le petit fils du soldat Downes sur les lieux des combats devant la stèle en hommage à la 26ème Yankee Division mais également sur le flanc nord-ouest du Mont Saint-Jean lieu d'une bataille de chars mémorable impliquant les premiers noirs américains engagés au combat. Ils grimpèrent ensuite jusqu'à la chapelle Saint-Livier qui servit d'hôpital de fortune pendant les trois jours des terribles combats à Moyenvic.
Venue spécialement de Lexington (Kentucky) la famille Downes a prolongé son séjour en France par une visite au cimetière américain de Saint-Avold où de nombreux copains de leur aieul sont enterrés.
Lire les récits des combats sur Moyenvic publiés par l'association Chemins Faisant
Effet de mode, choix d'hurluberlus déconnectés de la réalité, opportunisme financier, l'agriculture biologique n'a pas vraiment la cote dans le Saulnois et rares sont les fermes dans nos campagnes à pouvoir apposer le logo à la feuille verte sur les sacs de blé.
Malgré le beau succès du magasin associatif l'Inventerre du Pré vert qui vend, à Dieuze, à 450 membres les produits des quelques paysans bio de notre territoire, malgré la présence de l'AMAP bio La Salicorne d'Abondance le monde de la bio est plutôt sous représenté dans le Saulnois.
Pourtant au niveau national, ce mode de production excluant tout pesticide a le vent en poupe et les conversions d'exploitants conventionnels vers l'agriculture biologique sont légion.
Il était intéressant alors de rencontrer un agriculteur du Saulnois (le seul ?) qui est en période de conversion (temps de trois ans nécessaire au passage du conventionnel au bio) afin de comprendre les raisons qui l'ont poussé à franchir le pas vers l'agriculture biologique.
A 45 ans Guy Gérard, est agriculteur en polycultures/élevage depuis deux décennies à Guéblange les Dieuze. Père de trois enfants, il se lance dans l'agriculture bio après une longue réflexion et une conjonction de nombreux éléments qui ont contribué à lui faire franchir le pas.
Un pépin médical d'abord et les conseils d'un médecin qui l'ont alerté sur les graves dangers qu'il encourt lors des manipulations des produits chimiques de traitement de ses cultures. Des informations ensuite reçues par différents médias qui font état d'une véritable dépendance de l'agriculture vis à vis des laboratoires, de l'industrie chimique, des grandes surfaces et la terre sacrifiée sur l'autel des rendements et de la recherche de profit. Enfin une pression subie à l'intérieur même de sa famille par ses enfants, jeunes citoyens vigilants qui ont ici joué un rôle important dans la décision de passer au bio.
Guy Gérard a cette image pour définir ce moment charnière de sa carrière : je passe de l'hôpital (l'agriculture et ses produits phytosanitaires comme médicaments) au gymnase (la nature, la gestion naturelle des sols, la sélection naturelle des espèces).
Ce passage du conventionnel au bio prendra trois ans. Trois ans de conversion pour laisser la terre se désintoxiquer. Un passage délicat, il le concède, qui s'accompagne de quelques angoisses car l'agriculture biologique demande une attention de tous les instants. Ici les nutriments du sol indispensables à la croissance des plantes ne proviennent pas des usines Bayer et les desherbants ne sont pas vendus par Monsanto.
Il faut donc anticiper. Apporter au sol les éléments minéraux nécessaires grâce à des cultures alternatives qui nourriront la terre avant les semis. Alors Guy Gérard a semé des légumineuses comme le trêfle, le pois, la luzerne et même du soja qui apporteront les nutriments sur les futures parcelles de céréales.
Pour le traitement des mauvaises herbes, le pulvérisateur a disparu. Il a été remplacé par une herse étrille qui arrache la pousse non désirée sans bouleverser le semis. Une opération presque chirurgicale qui doit être réalisée au bon moment.
Comme tous les agriculteurs qui se lancent dans une telle aventure, Guy Gérard est aidé. Financièrement d'abord avec des sommes qui viennent compenser les rendements moindres. Par les collègues, avec lesquels sont organisées des rencontres régulières pour échanger sur les pratiques ou pour le prêt de matériel.
Guy Gérard ne vendra ses premiers quintaux de blé, d'orge ou de maïs bio que dans plusieurs mois seulement mais en attendant, sa vision du métier a radicalement changé. Un sentiment de liberté et de tranquillité personnelle le guide lorsque chaque matin il se rend dans sa ferme.
Quant à l'avenir du bio dans le Saulnois, l'arrivée de Guy Gérard dans ce mode de production entraînera peut-être d'autres conversions. On entend d'ailleurs quelques bruits du côté du Domaine de Lindre et du Lycée agricole qui tendraient à prouver qu'un frémissement se fait sentir sur notre territoire pour ce type d'exploitation.
Il y a huit ans, Grain de sel avait couvert l'arrivée des éoliennes dans le Saulnois. Sur les hauteurs de Château-Salins, dix hélices monumentales avaient été installées sur les bans communaux de Fresnes et Amelécourt.
Ce mercredi 19 octobre 2016, l'entreprise RP Global a proposé en réunion publique d'accroître le nombre de ces grandes productrices d'électricité et source de revenu tombée du ciel pour nos communes rurales désargentées.
Retrouvez le reportage complet du journaliste du Républicain Lorrain en cliquant sur la vignette ci-dessous :
Après les inondations de juin dernier, le Gouvernement vient de reconnaître l'état de catastrophe naturelle dans le Saulnois, pour les habitants des communes de Marsal, Haraucourt sur Seille, Vic sur Seille et Craincourt.
Grâce cette décision ministérielle (l'arrêté a été publié au Journal Officiel le 20 octobre) toutes les personnes vivant dans ces communes et qui ont subi des dommages dus à ces inondations doivent les déclarer avant le 30 octobre auprès de leur assureur.
Les jeunes vicois sont gâtés ! Une équipe de rédacteurs locaux leur prépare chaque trimestre un journal aux petits oignons ! Actu, Histoire, feuilleton, dessins, jeux, courrier des lecteurs.....un beau cadeau qui devrait fidéliser un jeune public curieux et passionné.
Après le succès du premier numéro, l'association Moi Je Tout Seul publie donc le numéro 2 d'un journal qui sera distribué dans les boîtes aux lettres des jeunes vicois. Ceux qui n'auront pas reçu le précieux document pourront se le procurer au bureau de tabac, au Proxy, dans les boulangeries.
Les lecteurs de Grain de sel peuvent le lire en cliquant sur la vignette ci-dessous ;
Page 76 sur 146