Sans doute pour gagner en audience, depuis trois ans, Château-Salins fête son patrimoine avec une semaine d'avance sur les Journées européennes. Un choix payant si l'on en juge par le nombre d'officiels présents aujourd'hui lors de l'inauguration de la boucle paysagère "Des blancs rayeux au ruisseau salé" : un sénateur, un député, un vice-président de Conseil Départemental, un Président et deux vice-présidents de Comcom et une candidate aux élections sénatoriales de septembre prochain.
Une belle reconnaissance aussi pour Roger Richard, président des Amis du Saulnois, qui oeuvre depuis une quarantaine d'années à la valorisation du patimoine naturel et historique castelsalinois.
Au début du sentier réhabilité, on dévoila ce matin un panneau d'interprétation réalisé par l'érudit local qui présente le tracé de la boucle de 6 km et ses multiples points d'intérêt.
On remit également un nouvelle clé du patrimoine au maire Gaétan Bénimeddourene pour affirmer du côté de la Municipalité son grand respect pour ce patrimoine si longtemps méprisé.
Depuis seize ans l'entreprise de Travaux publics Ménestrel de Prévocourt ouvrait et refermait chaque été le chantier de fouilles archéologiques de Laurent Olivier et ses équipes dans la haute vallée de la Seille.
Seize années qui ont fait naître une belle amitié entre l'entrepreneur du Saulnois et l'archéologue, conservateur au Musée des Antiquités Nationales de Saint-Germain-en Laye.
Alors évidemment, comme 2017 marquait la fin du programme de recherches dans le Saulnois, la fermeture la semaine dernière du dernier chantier de fouille a suscité beaucoup d'émotion du côté de Marsal.
Pour un coup d'essai ce fut un coup de maître ! La jeune association Le Saulnois D'Rail a créé l'évènement en proposant aux habitants du Saulnois de parcourir quelques centaines de mètres en....vélorail sur l'ancienne voie ferrée Dieuze-Bénestroff !
Dans le cadre du Festirail, une manifestation musicale et festive qui a vu se produire quatre groupes de Rock dans la soirée du 26 août sur le site de l'ancienne gare de Dieuze (Jamie Clarkes's perfect, Les Tongs, Breaksit et Emile Zielinger and Friends), on pouvait donc monter sur cette drôle de machine qui transporte quatre personnes en même temps (deux pilotes aux pédales et deux passagers)
Tout au long de la soirée, ce sont des dizaines de participants au Festirail qui ont donc empunté cette ligne défrichée sur sa première partie par Wolfgang Schaeffer, le Président du Saulnois D'Rail et les membres de son association. (voir la vidéo ci-dessous)
Provoquant des sensations uniques et inédites, l'animation a beaucoup plu et les usagers auraient aimé que l'expérience dure un peu plus longtemps. Pour cela, il faudra que le Saulnois D'rail poursuive son difficile travail de défrichage et peut-être qu'un jour, en vélorail, on pourra rejoindre Bénestroff en partant de Dieuze.
En attendant, les candidats au voyage pourront découvrir ou redécouvrir cette attraction les 16 et 17 septembre à l'occasion des journées du patrimoine.
Plus d'infos sur la page facebook du Saulnois D'rails
Le centre d'art contemporain - la synagogue de Delme a reçu une quarantaine de visiteurs lors de l'ouverture d'atelier de l'artiste Éléonore False le mercredi 30 août à 18h30 à Lindre-Basse.
Ce fut l'occasion de rencontrer l'artiste, de découvrir ses recherches et d'échanger autour d'un buffet convivial.
" Le point de départ du travail d'Eléonore False est l'image. Observée, extraite, classée. Découpée, agrandie, décolorée, superposée, juxtaposée, pliée, renversée, inversée. Observée, oubliée, retrouvée. Grâce à un ensemble de gestes, elle lui propose d'exister autrement la libérant de son contexte originel, historique et symbolique.
Elle s'empare de sa matérialité, de ses motifs, trames et couleurs. Inévitablement certaines images se manifestent à la mémoire avec insistance, comme pour demander l'émancipation de leur planéité — un rappel de leur racine imago/imagines, masques funéraires antiques permettant aux défunts d'être présents lors des processions à travers l'empreinte à la cire de leurs visages.
Images glanées de champignons rares sur papier glacé.
Travailler avec un souffleur de verre pour les réinterpréter sans chercher la copie ou la fonctionnalité. Les techniques de fabrication artisanales : tissage, vannerie, raku, sont choisies par l'artiste pour leur capacité de traduction et lui inspirent la recherche de typologies d'images particulières. Chauffer, souffler, tourner, souffler, tourner, ciseler, sabler.
Le savoir-faire verrier évoque l'esthétique organique, les excroissances et les courbes étranges des russules, pézizes ou trémelles. Si l'analogie entre le corps et la nature est évidente, la forme produite est solitaire, arrachée à son socle mnémonique, réouverte. " Marie Bechetoille
Les œuvres en verre ont été produites avec le soutien du CIAV - Centre International d'Art Verrier de Meisenthal.
Le programme de résidence d'artistes est organisé en collaboration avec le Parc Naturel Régional de Lorraine et la commune de Lindre-Basse.
Saint-Livier est bien connu dans le Saulnois. Chevalier messin, il a été décapité sur la côte Saint-Jean près de Moyenvic par les Huns d'Attila en 451 après une bataille épique dans sa ville natale. Une chapelle porte son nom sur le lieu de son martyr et depuis plusieurs siècles un pélerinage est organisé en sa mémoire qui emmène les croyants près de la source miraculeuse qui aurait jailli lorsque sa tête tomba sur le sol.
Dans la région, de nombreux indices rappellent l'existence du Saint : une statue en bois le représentant la tête dans les mains est exposée au sous-sol du musée Georges de La Tour, des fossiles de coquillages (gryphées archées) que l'on ramasse près de la chapelle sont appelés "talons de Saint-Livier", une église et un arrêt de Tram à Saint-Max portent son nom.
Mais savez-vous qu'une délicieuse pâtisserie vendue avenue de Strasbourg à Nancy porte également le nom de Saint-Livier. Un délicieux gâteau fait de meringue au lait et aux amandes, au beurre avec des éclats de nougatine.
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