Elle aurait eu 100 ans à la fin de l'année ! Figure emblématique de Marsal, du Saulnois, Raymonde Réot est décédée hier après midi à 99 printemps.
Elle tenait depuis..toujours le café situé près de la Porte de France, l'Etoile de Lorraine où elle a vécu et travaillé pendant près d'un siècle. Elle l'a fermé il y deux ans seulement.
Pour lui rendre hommage, on a retrouvé ce bel article, publié dans le Républicain Lorrain en 2011, écrit par Frédérique Thisse :
Raymonde Réot peut tirer une bière les yeux bandés. A 92 ans, l’emblématique patronne du café de Marsal, l’Etoile de Lorraine, vit au rythme de ses clients avec lesquels elle a choisi de partager sa vie.
Le bistrot est dans la famille de Raymonde depuis des générations. Elle gère seule ses comptes et sa clientèle de touristes et d’habitués. « Si un autobus débarque j’appelle au secours », sourit-elle. Et les renforts rappliquent, sa fille Josette en tête.
Le café est toute sa vie. Son tablier fleuri une deuxième peau. Assise devant sa maison, mal cachée derrière d’imposants lauriers, personne ne manque de la saluer. La silhouette légèrement voûtée, le regard clair, la mine avenante et lumineuse, Raymonde Réot, 92 ans, est l’emblématique patronne du bistrot de Marsal. « Je suis là depuis toujours », sourit-elle. Elle y a grandi. Sa mère l’a baptisé l’Etoile de Lorraine.
Le comptoir a malgré tout été abandonné pendant la Seconde Guerre mondiale. Après six mois de cohabitation avec les Allemands, les Marsalais ont été expulsés.
A 22 ans, Raymonde, son mari et sa première fille ont filé vers Toulouse, puis Aix-en-Provence. A leur retour dans le Saulnois, en 1946, le café avait bien changé. « Ils l’avaient transformé en poulailler ! Il ne restait rien d’autre que les murs. »
Le mobilier racheté à l’époque est toujours d’état. Raymonde n’avait échafaudé aucun autre plan de carrière. Jeune veuve, mère de six enfants, elle s’est débrouillée : « Si on veut manger, il faut travailler. »
Raymonde n’a jamais vraiment dissocié le café de son intimité familiale. Des étiquettes discrètes, collées au-dessus de deux portes, indiquent l’accès privé à son salon comme à sa cuisine. « Avec ma mère, dans le temps, on y faisait à manger. » De la carpe farcie dont les clients se souviennent encore.
En bonne compagnie, au service sept jours sur sept, de 8 h à 21 h, elle vit au rythme de sa tireuse à bière. « Je ne me vois pas fermer ma porte. Un café c’est de la compagnie ! »Au fil des décennies sa clientèle a évolué. Et Raymonde ne s’est jamais démontée. L’arrivée de la monnaie européenne dans la caisse n’a pas réussi à semer la confusion dans l’esprit de la professionnelle. « Elle sait mieux compter que nous en euros », souligne sa fille Josette. L’interdiction de fumer dans le troquet et le durcissement des lois concernant l’alcool au volant ont fait fuir quelques clients potentiels des banquettes.
« On dit que fumer tue mais j’ai toujours vécu dans la fumée et je suis toujours là », tacle Raymonde. Les alcools forts, rangés dans un placard, n’ont plus le succès d’antan. Les anciens joueurs de quilles autorisés à se réunir derrière le bistrot ont déserté. Raymonde jardine désormais sur leur terrain.En revanche, les adeptes du jeu de ferme sont fidèles et tapent encore le carton chaque mercredi sur les tables rouges et les chaises en bois disposées à côté du fourneau à fuel.
Dans son modeste café, s’arrêtent même des touristes en balade à Marsal. Clients réguliers ou de passage, tous ont droit à un mot de la patronne, curieuse et bavarde de nature. Un mur tapissé de cartes postales envoyées de toute la France, voire de destinations plus exotiques, témoigne de sa popularité et de la sympathie qu’elle inspire.
Les anecdotes se bousculent dans les souvenirs de Raymonde. Difficile d’en choisir une. L’œil sur son comptoir, elle évoque la collection de trophées empilés sur son étagère. « Ce sont des coupes de football. Dans le temps, le club n’avait pas de local, les joueurs se changeaient chez moi. » Raymonde s’absente peu, sauf pour rendre visite à ses enfants éloignés du nid. Sa place est à Marsal, vue sur la Porte de France, à servir bière et limonade avec enthousiasme. Le pétillant est bel et bien sa marque de fabrique.
En avril dernier, on avait sur ces pages annoncé l'installation inédite à Blanche-Eglise d'un couple de cigognes.
Devenus vedettes au village, les échassiers attirent depuis toutes les attentions.
Chacun attendait de voir si cette belle arrivée annonçait une suite heureuse !
On a donc joué les espions en grimpant dans les greniers les plus proches du nid pour découvrir...trois cigogneaux bien installés près de leurs parents.
A Blanche-Eglise maintenant on attend le premier envol de ces nouveaux habitants !
La coupe du monde de football a commencé dans le Saulnois !!
Alors que dans quelques semaines les nations du ballon rond s’affronteront en Russie, c’est à Château-Salins qu’un grand tournoi de football était organisé ce vendredi 25 mai pour les écoliers.
Le Football club de Château-Salins, l'association USEP et l'école André Rouyer avaient en effet invité les élèves de Cours moyen de la région pour disputer une grande rencontre inter-classes de football au stade municipal de l'ancienne cité du sel.
Plus de deux cent cinquante bambins sont ainsi venus disputer un tournoi préparé de longue date par chaque classe dans les écoles respectives.
Venus de Morhange, Château-Salins, Mulcey, Hampont, Riche, les apprentis footballeurs ont joué huit rencontres tout au long de cette belle journée ensoleillée.
La pause repas a permis de reprendre quelques forces avant de retourner sur le terrain et achever les confrontations de six minutes arbitrées par les membres du club de football local.
Au final, et même si le classement est anecdotique, c'est la classe de CM1/CM2 de l’école de Mulcey qui a remporté l'épreuve et une belle coupe pour ses brillantes performances devant la classe de CM de Morhange et celle de Hampont.
Chaque joueur est reparti avec une superbe médaille qui aura récompensé leur belle implication tout au long de cette journée.
De notre envoyé spécial à...Valenciennes.
On imagine aisément qu'ils sont peu nombreux, les habitants du Saulnois, a avoir vu du pays il y a deux siècles et demi, pourtant, il y en a deux notamment qui ont voyagé loin et même traversé un océan : François Husson et Jean Gillet.
François Husson naît à Marsal à la fin des années 1730. Il fait le voyage vers le Canada sans doute au début des années 1760, durant la Guerre de Sept Ans. On le retrouve en effet dans les registres de la paroisse de Contrecœur (le nom de la paroisse est hérité de celui d'un officier du régiment de Carignan-Salières, parti de Marsal en 1665). François se marie en effet en 1764 avec Catherine Saint-Romain, fille d'un colon né près de Cahors, et arrière-petite-fille de Jean Gerlaise dit Saint-Amand, un soldat belge du régiment de Carignan
On connaît au couple au moins une fille prénommée Marie Catherine, née à Contrecœur en décembre 1766, et décédée à l'âge d'un mois à Saint-Antoine-sur-Richelieu. On retrouve ensuite François Husson surnommé Lajeunesse, à Montréal où il occupe la fonction d'huissier de justice pendant les années 1770. François décédera dans la même ville en 1810, occupant la fonction de cantinier.
Un second ressortissant du Saulnois fait lui-aussi le même voyage, enrôlé durant la même guerre. Il s'agit de Jean Gillet, né en 1737 à Donnelay, où l'un de ses grands-pères était cabaretier (restaurateur), tandis que le second était vigneron à Hampont. On trouve une première mention de Jean Gillet/Juillet, avec le surnom de Laverdure (la pratique du surnom étant presque systématique dans l'armée à l'époque) à L'Assomption où il se marie en 1763 avec Thérèse Migneron qui décède sept ans plus tard après avoir donné naissance à quatre enfants dont seule Marie Charlotte atteindra l'âge adulte. C'est encore à l'Assomption que Jean se remarie en 1771 avec Marie Angélique Racette.
Dix enfants naîtront de cette seconde union, dont quatre atteindront l'âge adulte et laisseront une importante descendance.Le ménage quitte l'Assomption pour Saint Jacques De L'Achigan vers 1781 où on le retrouve pendant une dizaine d'années (la ville avait été fondée seulement neuf ans plus tôt par une trentaine de familles acadiennes), avant de s'installer à Saint-Roch-de-l'Achigan dans les années 1790, où Jean sera cultivateur. La famille est d'ailleurs mentionnée sur le monument aux fondateurs de Saint-Roch sous l'orthographe "Julet dit Laverdure". Jean Gillet y décèdera en 1810, quelques jours après son soixante-treizième anniversaire. Il fut inhumé dans le cimetière de la paroisse.
On les avait vus, admirés, photographiés en hiver sur l'étang gelé des Essarts à Dieuze.
Glissant maladroitement sur l'étendue d'eau gelée, on tremblait de froid pour ce couple de cygnes blancs à ce moment-là.
Quelques mois plus tard, en plein coeur du printemps, les deux oiseaux nous montrent qu'ils ont bien traversé l'hiver et présentent leurs cinq cygnons aux promeneurs et joggeurs qui empruntent le sentier botanique.
Les cinq petits qui sont gris pour quelques mois (rappelez-vous l'histoire du vilain petit canard), ne lâchent pas leurs parents d'une semelle et sont nourris par eux de végétaux trouvés autour de l'étang. Les cygnons deviendront blancs cet hiver.
Page 30 sur 146