audrey

Pour celles et ceux qui ne seraient toujours pas convaincus de l'intérêt de posséder des poules à la maison, voici un petit reportage de l'ADEME sur l'expérience menée dans le Saulnois par la Communauté de Communes du Saulnois.

rogerrichard16Comme chaque année, l'Assemblée générale des Amis du Saulnois est suivie par un large auditoire composé de représentants de tout le Saulnois. Il faut dire que le Président de l'association est "le" spécialiste du Saulnois. Un territoire qu'il connaît par coeur et qu'il anime tout au long de l'année avec un enthousiasme jamais démenti ! 

Alors même s'il se plaint régulièrement de ne pas avoir assez de temps, d'être souvent débordé, Roger Richard fourmille d'idées et de projets de conférences, de sorties dans la nature, de publications.... 

Et cette année, il était particulièrement heureux de compter sur un soutien très appuyé de...la commune de Château-Salins. Aussi bizarre que cela puisse paraître, la ville de Château-Salins, qui porte sur son patronyme une histoire vieille de plusieurs siècles, ne s'est jamais vraiment préoccupée de ce patrimoine aujourd'hui largement disparu. rogerbeni16

Mais le Maire et son adjointe à la culture ont insisté largement sur leur envie de changer les choses. Ils ont d'ailleurs commencé dans leur entreprise en faisant réaliser et poser deux panneaux historiques contant l'histoire de la cité. Des panneaux dévoilés lors des journées du patrimoine en septembre dernier. Les deux élus ont d'ailleurs assuré, à travers deux discours très appréciés par l'assemblée  qu'ils ne s'arrêteraient pas là et que chaque année le patrimoine naturel et historique serait soutenu. 

Les rapports d'activités et financiers ont été approuvés à l'unanimité. Toutes les infos concernant le programme des sorties, animations, conférences (nombreuses en 2016) sont à retrouvées sur le site Internet et la page Facebook des Amis du Saulnois.

La carte de membre est en vente comme les années passées au prix de 6 euros

chagallvitrailPour les amoureux des musées, des chefs d'oeuvre qui trouvent portes closes depuis des semaines dans le Saulnois, voici un merveilleux endroit à trente minutes à peine des limites de notre territoire : le parcours Chagall à Sarrebourg ! 

Un magnifque musée municipal d'abord aux collections éclectiques dont on ressortira évidemment les pierres exceptionnelles du site gallo-romain de Tarquimpol. Ce pittoresque petit village du Saulnois (Decempagi à l'époque), était autrefois un prestigieux site cultuel très fréquenté sur la route de Metz (Divodorum)  à Strasbourg (Argentoratum). tarquimpol

De nombreux vestiges retrouvés là sont exposés dans la grande salle du musée sarrebourgeois. Entrée monumentale, stèles, statues mais aussi de nombreux objets de la vie quotidienne, des armes, des outils. Une stèle de Gélucourt est présentée également. Notre Saulnois ou plutôt Pagus Salinensis, est mis à l'honneur à Sarrebourg. 

Autres trésors à voir au musée sarrebourgeois, une tapisserie inspirée de l'oeuvre de Chagall "La paix", les faïences de Niederviller, et en ce moment de nombreuses pièces de verre d'artistes appartenant au mouvement Studio Glass prêtées par le musée de Meisenthal.

Puis en sortant du musée, un fléchage vous mènera dans l'immense chapelle des Cordeliers qui abrite le spectaculaire et impressionnant vitrail de Chagall (12 m de haut). Un chef d'oeuvre époustouflant qui n'aura plus aucun secret pour vous grâce aux audio-guides distribués à l'entrée.

Pour que la sortie soit complète, vous pouvez déambuler dans la cité pour découvrir les nombreuses sculptures d'artistes contemporains. Un trajet qui vous permettra de découvrir Sarrebourg autrement. 

Le musée pratique :

Horaires d'ouverture :

D'avril à octobre, ouvert tous les jours de 10 à 18h. Dimanche et jours fériés de 14h à 18h. 

De novembre à mars, ouvert tous les jours de 14h à 18h

Fermeture hebdomadaire : mardi

Fermeture annuelle : janvier

Tarifs : 

Gratuit pour les moins de 18 ans. 

6 € adultes. 4 € étudiants

leroy16Alors que l'avenir des Sites Moselle Passion est actuellement en discussion à Metz dans les locaux du Conseil Départemental, il est un homme que l'on avait envie d'entendre sur une situation jugée préoccupante par l'ensemble des acteurs culturels du Saulnois.

Philippe Leroy, Sénateur de la Moselle, ancien Président du Conseil Général a accepté de l'évoquer pour les lecteurs de Grain de sel au cours d'un entretien à bâtons rompus d'une bonne heure, ce samedi 6 février 2016.

Tout d'abord il a tenu à faire l'historique des sites Moselle Passion dont il a été un des principaux instigateurs. Le déficit en terme de culture de notre département était criant au début des années quatre-vingts. Créée artificiellement en 1871, département industriel et rural, laminée par les deux conflits mondiaux, la Moselle n'avait pas vraiment de passé culturel commun, pas de grands musées des Beaux-Arts, pas de sites culturels emblématiques ! leroy16a

L'Etat qui se lançait alors dans une nouvelle phase de Décentralisation offrait une autonomie financière qui allait permettre d'imaginer localement des développements audacieux. Philippe Leroy, Président du Parc Naturel Régional de Lorraine puis à la tête du Conseil général de la Moselle allait s'appuyer sur cette dynamique pour lancer une véritable politique de développement culturel pour le territoire. C'est ainsi que sont nés les projets pour les sites mosellans dont on parle beaucoup depuis quelques mois sur Grain de sel et ailleurs. 

Mais pour péréniser ces lieux, pour leur assurer également une légitimité incontestable, un intérêt scientifique indispensable le Conseil Général s'est appuyé sur des partenariats prestigieux comme le site de Pompéi pour le Parc archéologique de Bliesbrück, le Musée des Antiquités Nationales de Saint-Germain en Laye pour le Musée du sel, le Collège de France et le Musée du Louvres pour Vic sur Seille, la convention RAMSAR pour le Domaine de Lindre, l'Union Europénne pour la maison de Robert Schuman et le Château de Malbrouck. Et dernièrement, la construction du Musée de la Guerre de 1870 en partenariat avec le grand musée d'Histoire de Berlin. 

Peu à peu, la Moselle, grâce à ses sites, a vu se modifier son image et la voilà reconnue en France et à l'étranger comme un territoire culturel majeur. 

retouralalumiere

Mais l'ancien Président du Conseil Général constate que son départ (2014) a coincidé avec une remise en cause de cette politique culturelle patiemment mise en place depuis trente ans. Tout à fait d'accord pour faire des économies et éviter de gaspiller l'argent public, Philippe Leroy l'est beaucoup moins lorsqu'il s'agit de sacrifier la culture sur l'autel des restrictions budgétaires.

Les arguments financiers avancés pour justifier la nouvelle politique culturelle sont de faux arguments pour le Sénateur. La part de la culture dans le budget est si faible qu'une réduction des crédits destinés aux sites Moselle passion n'aurait aucune incidence sur l'économie du Département.  Par contre, l'image renvoyée pourrait être catastrophique si on continuait à entretenir une situation larvée.  

L'ancien président du Conseil Général a fait part de ses craintes à ses successeurs et se réserve le droit de réagir de nouveau si la situation l'exigeait. Il reste attentif et souhaite qu'on ne démantèle pas ces lieux si importants pour les Mosellans, pour les touristes et les milliers de scolaires qui avec leurs enseignants découvraient dans leur environnement proche la culture dans toute sa splendeur. Il faut dit-il que l'on garde le personnel qualifié pour traiter avec l'Etat, les collectivités territoriales, les autres musées, pour accueillir le public dans les meilleures conditions. Il faut que la publicité soit optimum pour attirer les enseignants, le grand public, les touristes à Marsal, Vic sur Seille, au Domaine de Lindre.

Dans quelques jours, on en saura davantage sur l'avenir des sites Moselle Passion. Il semblerait en effet que des réunions avec les agents sont actuellement organisées et on espère que les craintes de Philippe Leroy ne se vérifieront pas.

 

 

 

 

 

fouilledeliv1Les archéologues de l'INRAP (Institut National de Recherches en Archéologie Préventive) mènent actuellement une campagne de fouilles sur le site des anciennes Salines Royales de Dieuze. En face de la Délivrance, des tranchées lacèrent l'ancien parking et on découvre des murs, des planchers, des formes circulaires témoins des siècles d'exploitation du sel.

Ces recherches, mandatées par la DRAC (Direction régionale des Affaires Culturelles) s'inscrivent dans le cadre du projet de réhabilitation du site mené par la commune. On scrute là les traces des antiques poêles à sel pour éventuellement en reconstruire une à des fins pédagogiques. fouillesdeliv2

Après la Délivrance transformée en salle des fêtes/salle de spectacle, avec la restauration du puits salé et du manège à chevaux qui vient de débuter, après l'installation de l'Office de tourisme dans l'ancien poste de garde prévue très bientôt, une poêle à sel relèverait encore un peu plus l'intérêt  d'un site historique d'exception.