Attractivite slide 300

Cent cinq délégués ont assisté au conseil communautaire à Château-Salins ce lundi 24 octobre. Une réunion plénière dont le point principal traitait de l'adhésion de notre interco à la future agence Moselle Attractivité. Une nouvelle structure lancée par le Président du Conseil Départemental de la Moselle en avril dernier pour exister au milieu de toute les strates qui désormais ont les compétences en matière de développement économique. (Mairie, CCS, Région, Etat, Europe)

La Directrice du Développement Economique  au CD 57, Isabelle Bourdon a détaillé la démarche et les stratégies de cette agence à laquelle la CCS aurait tout intérêt à adhérer. Regroupant les deux entités Moselle Développement et Moselle Tourisme, la nouvelle stucture aura comme partenaire les communautés de communes, les communautés d'agglomération d'où cette opération séduction menée par les équipes de Patrick Weiten pour attirer le maximum d'acteurs. ccs25oct

Cette agence Moselle attractivité aura pour mission d'aider les entreprises à s'installer dans le département, de créer une véritable marque mosellane qui sera aussi un bel atout pour attirer les touristes sur notre territoire. Fernand Lormant, Maire de Dieuze et Vice président du Conseil Départemental a bien aidé Isabelle Bourdon lorsqu'il a fallu défendre le projet face aux délégués parfois sceptiques devant l'intérêt d'adhérer à cette nouvelle agence. A 45 000 euros (1,50 €/habitant) la cotisation pour le Saulnois, certains tiquent. Mais le conseiller départemental déclare qu'il faut se lancer au risque de perdre de nombreuses opportunités d'attirer des grandes entreprises chez nous. Le Maire de Lindre Basse, Rémy Hamant, favorable au projet, s'interroge cependant sur la place du Tourisme dans cet attelage et demande, au vu de la politique catastrophique du Département pour les sites Moselle Passion (Domaine de Lindre, Musée du sel, Musée Georges de La Tour, comment Moselle Attractivité pourrait redorer le blason du Saulnois culturel et touristique. On lui répondit que l'agence aiderait le futur office communautaire qui verra lui le jour le 1er janvier 2017.  

Les délégués passèrent ensuite au vote qui ratifia l'adhésion de principe de la CCS à la future Agence Moselle Attractivité avec 74 voix pour, 16 contre et 15 abstentions.

On vota ensuite des avenants aux marchés de viabilisation de la zone de Morville et de création de la cuisine centrale à Albestroff. 

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Puis vint la discussion sur l'adhésion à l'asociation du bassin touristique de la Sarre qui allait créer un imbroglio qui dura plus d'une demi-heure. Une pathétique prise de bec sur une cotisation fixée à 500 € pour promouvoir un territoire comprenant les comcom de Sarreguemines, des Etangs du Stock, du Pays de Sarrebourg, du Pays de Sarre-Union, du pays des Etangs et du Saulnois). L'objet de l'association est de coordonner et développer l'économie touristique dans les territoires traversés par les canaux de la Marne au Rhin et de la Sarre. Dans le Saulnois, quatre communes sont traversées par ces canaux (Lagarde, Bourdonnay, Maizières les Vic et Vibersviller) .13 % du montant des investissements de l'association seraient pris en charge par le Saulnois ce qui fit réagir quelques maires qui n'avaient vraisemblablement pas lu les documents que la CCS envoie avant chaque réunion. Annette Jost, Présidente de la commission Tourisme et Culture, dépitée, fit donc la lecture complète du document retraçant les travaux proposés comme la création d'un site Internet, la réalisation de dépliants touristiques regroupant toutes les offres des différentes territoires concernés, la réalisation de panneaux indicateurs..... Après un premier vote qui fut contesté par les opposants à cette adhésion, on entérina la participation à cette promotion commune des voix naviguables par 60 voix pour, 28 contre et 10 abstentions. Annette Jost fut désignée par le conseil communautaire pour représenter le Saulnois dans cette association. 

Jérôme End sera élu ensuite pour représenter le Saulnois au sein du Comité National d'Action Sociale. 

En toute fin de réunion, le Président Geis informa les délégués communautaires de la victoire de la CCS contre la Société Lingenheld qui avait déposé une requête en référé à l'encontre de la procédure menée par l'interco pour l'attribution du marché de terrassement et de viabilisation du lotissement d'activités de la zone de la Sablonnière. 

Enfin, Fernand Lormant, répondant à la question de Gilbert Voinot, Président de la commission des finances, sur le bien fondé des rumeurs prêtant à la commune de Dieuze la volonté d'acheter des terrains à Vergaville et à Mulcey, a démenti formellement les velléités d'achats fonciers de sa commune. 

 

 

 

 

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Effet de mode, choix d'hurluberlus déconnectés de la réalité, opportunisme financier, l'agriculture biologique n'a pas vraiment la cote dans le Saulnois et  rares sont les fermes dans nos campagnes à pouvoir apposer le logo à la feuille verte sur les sacs de blé. 

Malgré le beau succès du magasin associatif l'Inventerre du Pré vert qui vend, à Dieuze, à 450 membres les produits des quelques paysans bio de notre territoire, malgré la présence de l'AMAP bio La Salicorne d'Abondance le monde de la bio est plutôt sous représenté dans le Saulnois. 

Pourtant au niveau national, ce mode de production excluant tout pesticide a le vent en poupe et les conversions d'exploitants conventionnels vers l'agriculture biologique sont légion. 

Il était intéressant alors de rencontrer un agriculteur du Saulnois (le seul ?) qui est en période de conversion (temps de trois ans nécessaire au passage du conventionnel au bio) afin de comprendre les raisons qui l'ont poussé à franchir le pas vers l'agriculture biologique. guy2

A 45 ans Guy Gérard, est agriculteur en polycultures/élevage depuis deux décennies à Guéblange les Dieuze. Père de trois enfants, il se lance dans l'agriculture bio après une longue réflexion et une conjonction de nombreux éléments qui ont contribué à lui faire franchir le pas. 

Un pépin médical d'abord et les conseils d'un médecin qui l'ont alerté sur les graves dangers qu'il encourt lors des manipulations des produits chimiques de traitement de ses cultures. Des informations ensuite reçues par différents médias qui font état d'une véritable dépendance de l'agriculture vis à vis des laboratoires, de l'industrie chimique, des grandes surfaces et la terre sacrifiée sur l'autel des rendements et de la recherche de profit. Enfin une pression subie à l'intérieur même de sa famille par ses enfants, jeunes citoyens vigilants qui ont ici joué un rôle important dans la décision de passer au bio. 

Guy Gérard a cette image pour définir ce moment charnière de sa carrière : je passe de l'hôpital (l'agriculture et ses produits phytosanitaires comme médicaments) au gymnase (la nature, la gestion naturelle des sols, la sélection naturelle des espèces).

Ce passage du conventionnel au bio prendra trois ans. Trois ans de conversion pour laisser la terre se désintoxiquer.  Un passage délicat, il le concède, qui s'accompagne de quelques angoisses car l'agriculture biologique demande une attention de tous les instants. Ici les nutriments du sol indispensables à la croissance des plantes ne proviennent pas des usines Bayer et les desherbants ne sont pas vendus par Monsanto.

logobioIl faut donc anticiper. Apporter au sol les éléments minéraux nécessaires grâce à des cultures alternatives qui nourriront la terre avant les semis. Alors Guy Gérard a semé des légumineuses comme le trêfle, le pois, la luzerne et même du soja qui apporteront les nutriments sur les futures parcelles de céréales.

Pour le traitement des mauvaises herbes, le pulvérisateur a disparu. Il a été remplacé par une herse étrille qui arrache la pousse non désirée sans bouleverser le semis. Une opération presque chirurgicale qui doit être réalisée au bon moment.  

Comme tous les agriculteurs qui se lancent dans une telle aventure, Guy Gérard est aidé. Financièrement d'abord avec des sommes qui viennent compenser les rendements moindres. Par les collègues, avec lesquels sont organisées des rencontres régulières pour échanger sur les pratiques ou pour le prêt de matériel. 

Guy Gérard ne vendra ses premiers quintaux de blé, d'orge ou de maïs bio que dans plusieurs mois seulement mais en attendant, sa vision du métier a radicalement changé. Un sentiment de liberté et de tranquillité personnelle le guide lorsque chaque matin il se rend dans sa ferme.

Quant à l'avenir du bio dans le Saulnois, l'arrivée de Guy Gérard dans ce mode de production entraînera peut-être d'autres conversions. On entend d'ailleurs quelques bruits du côté du Domaine de Lindre et du Lycée agricole qui tendraient à prouver qu'un frémissement se fait sentir sur notre territoire pour ce type d'exploitation. 

 

 

 

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Il y a huit ans, Grain de sel avait couvert l'arrivée des éoliennes dans le Saulnois. Sur les hauteurs de Château-Salins, dix hélices monumentales avaient été installées sur les bans communaux de Fresnes et Amelécourt. 

Ce mercredi 19 octobre 2016, l'entreprise RP Global a proposé en réunion publique d'accroître le nombre de ces grandes productrices d'électricité et source de revenu tombée du ciel pour nos communes rurales désargentées. 

Retrouvez le reportage complet du journaliste du Républicain Lorrain en cliquant sur la vignette ci-dessous : 

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Après les inondations de juin dernier, le Gouvernement vient de reconnaître l'état de catastrophe naturelle dans le Saulnois, pour les habitants des communes de Marsal, Haraucourt sur Seille, Vic sur Seille et Craincourt. 

Grâce cette décision ministérielle (l'arrêté a été publié au Journal Officiel le 20 octobre) toutes les personnes vivant dans ces communes et qui ont subi des dommages dus à ces inondations doivent les déclarer avant le 30 octobre auprès de leur assureur. 

 

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Député de la Moselle, l'ancienne ministre de la culture Aurélie Filipetti est passée par Marsal il y a quelques jours. Une visite dictée par la situation très inquiétante des sites Moselle Passion  et plus précisément les deux écrins culturels du Saulnois : le musée du sel de Marsal et le musée Georges de La Tour à Vic sur Seille  : plus de conservateur pour diriger ces deux musées de France, plus d'expositions temporaires, tarifs pour les animations scolaires très élevés (50 € l'heure par demi-classe), fermeture cinq mois, ambiance délétère.

Touchée par les déclarations alarmistes de Laurent Olivier à la fin de sa campagne de fouilles en août dernier et notamment les problèmes de conservation des objets dans les réserves, l'ancienne ministre a pu se rendre compte sur site des difficultés que rencontre l'établissement. Un grand gâchis selon elle au vu de l'exceptionnelle qualité du musée et des collections qui y sont exposées. 

Pour Aurélie Filipetti, les musées de Vic, Marsal mais également à Gravelotte sont en train d'étouffer, étranglés par la politique du Département, propriétaire qui néglige sa mission culturelle. torque

Son opinion fut confortée par sa rencontre avec le président des Amis du Musée du sel qui lui a remis une lettre signée par une dizaine d'associations culturelles du Saulnois à transmettre à la Ministre de la Culture Audrey Azoulay. Un courrier dans lequel les associations déplorent la situation dramatique des deux musées du Saulnois et sollicitent l'aide de l'état pour défendre nos musées ruraux et l'exception culturelle française. 

Aurélie Filipetti s'est dite très inquiète de la situation et a peur que les collections quittent le Saulnois faute d'une mise en valeur et d'une attention suffisante. Pourtant, c'est ici qu'elles ont leur place, c'est ici qu'elles doivent être montrées au public.

Au retour de sa visite dans le Saulnois l'ancienne ministre a rapporté à plusieurs interlocuteurs importants la situation de nos deux musées. A Marie-Christine Labourdette d'abord, Directrice des Musées nationaux et qui s'occupe de la labellisation "Musée de France" (un label que possèdent le Musée du sel et le Musée Georges de La Tour) et à  Anne Mistler ensuite, Directrice Régionale des Affaires Culturelles du Grand Est.