mirabelles16La petite prune jaune, fruit emblématique de la Lorraine, est arrivée à maturité et, dans les vergers, on remplit les cagettes. Même si la récolte n'est pas très abondante en raison des gelées de printemps on devrait pouvoir faire quelques tartes dans le Saulnois cette année !

Quelques infos sur la mirabelle...

Histoire : Fruit du mirabellier, on situe assez précisément son origine en Chine, les théories sont en revanche divergentes sur son arrivée en France. La théorie la plus courante est qu’elle aurait été rapportée de croisades au 15e siècle par le Duc d’Anjou et de Lorraine, René 1er.
Son nom : L’origine de son nom est elle aussi obscure. Il est probable qu’elle dérive du latin "mirabilis", qui signifie "belle à voir". Mais elle peut également avoir été nommée ainsi en 1430 par un fonctionnaire de Metz qui s’appelait Mirabel.

Ses vertus : La mirabelle est riche en fibres, notamment de la pectine, ce qui lui donne des propriétés laxatives. La pectine est également importante pour réguler le taux de cholestérol.

Cette espèce de prune fait partie des fruits les plus énergétiques car elle apporte 60 calories pour 100 g. Elle est par ailleurs riche en sucres puisque 100 g de mirabelle fournissent 15 g de glucides, qui sont pour l’essentiel des sucres simples. Ceux-ci sont facilement transformables en énergie par l’organisme.

C’est également une source de vitamines, en particulier de la vitamine A. Celle-ci est notamment importante pour entretenir la santé de votre peau ainsi que votre vue. La mirabelle est d’autre part une bonne source de vitamine C.

Elle apporte enfin à votre organisme de multiples sels minéraux et oligo-éléments, essentiels pour le bon fonctionnement du métabolisme. Le potassium est particulièrement présent, mais la mirabelle apporte également des quantités intéressantes d’autres minéraux, comme du phosphore, du magnésium, du calcium, du fer et du cuivre.

Production : Avec 15 000 tonnes par an, la récolte de mirabelles en Lorraine représente 70 % de la production mondiale.

assecc Depuis que le Conseil Départemental a décidé de fermer le Pavillon des expos du Domaine de Lindre, sa boutique et son salon de thé, le site a perdu une bonne partie de son attractivité.

Nos décideurs politiques locaux font exactement le contraire de ce qu'ils annoncent en public et voilà le Saulnois privé de centaines de visiteurs pendant ces mois de grandes vacances.asseca

Mais heureusement il reste le charme du lieu, le dépaysement total qu'offre une balade sur la digue de l'étang à Lindre Basse ou du côté de Tarquimpol. D'autant qu'en ce moment...il n'y a plus d'eau ! En effet, l'étang, à certains endroits, est en période d'assec ce qui donne des paysages inédits.

Cette opération permet de réaliser quelques travaux et certaines parties sont mises en culture par les agriculteurs bio.

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Autre information venue du Domaine, un comptage mensuel des oiseaux présents sur le site publié  sur la page Facebook donne une petite idée de l'importance de cet espace naturel sensible à la renommée internationale.

Ainsi en juillet 2021, il y avait 4800 oiseaux sur le Domaine de Lindre. (voir le détail en cliquant sur la vignette ci-dessous )

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auberge2021Il paraît que Vauban a mangé là, il y a....trois siècles  ! L'Auberge du Saulnois à Marsal fait partie du patrimoine local au même titre que le musée du sel, la poterne ou les mares salées.

Mais depuis quelques années, on tremble pour ce repaire gastronomique secoué d'abord par les fermetures à répétition du musée départemental du sel et par la crise sanitaire liée à ce satané virus qui empoisonne tout le monde depuis bientôt deux ans.190658930 106647208289157 8332860692413620486 n

Alors, lorsqu'on a appris que le site, fermé depuis plusieurs mois, allait rouvrir on s'est évidemment réjoui ! Quelques internautes fidèles de Grain de sel nous ont même envoyé quelques commentaires élogieux sur l'Auberge du Saulnois, son nouveau cuisinier/gérant, M. Trognon. Ce dernier n'est d'ailleurs pas un inconnu dans le village puisqu'il y réside depuis six ans et que cette adresse ne le laissait pas indifférent.

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L'idée de s'installer là un jour lui trottait dans la tête et lorsque la place s'est libérée, il a sauté sur l'occasion et se lance seul désormais dans l'aventure culinaire; Un pari risqué pour ce cuisinier qui vivait confortablement dans d'autres cuisines et qui travaille désormais sans filet au coeur du saulnois. 

Depuis un mois maintenant, pour le bonheur de ses clients, visiteurs du musée, Marsalais, habitants du Saulnois et autres gourmands, il prépare des pierrades, des salades, des planchas selon les jours et ses envies à des prix raisonnables.

Pas de cartes interminables, justes quelques plats de qualité et deux ou trois desserts pour clore le repas sur une note sucrée. 

Par exemple, ce samedi 21 août on pouvait déguster au choix :

Salades :

Salade vosgienne, salade alsacienne, salade nordique 10 €

Plats :

Pierrade 300 g (boeuf, poulet, canard, veau) 20 €

Poulet à la crème, frites carottes  12,50 €

Desserts : 3 €

Crème brulée

Fondant au chocolat

Glaces

Pour tout renseignement et pour les réservations : 06 11 40 64 22

Ouvert tous les jours sauf le mercredi.

 

 

lucien lambert

On commémore actuellement ici et là dans le Saulnois et aux alentours la bataille de Morhange. Une tragédie qui s'est jouée, près de nos villages, en deux jours (19 et 20 août 1914) aux premières heures de ce qui allait devenir la Grande Guerre.

Des milliers de morts, sacrifiés par des chefs militaires inconscients et/ou imbéciles (voir l'article sur les commémorations de Château-Bréhain). Parmi ces victimes, on compte une grande majorité de soldats bien sûr, Français et Allemands, mais également des civils, des habitants surpris et pris au piège qui subirent un déchainement de violence aveugle et barbare.carnetlambert

Ce fut le cas à Dalhain, village que l'on peut qualifier de martyr tant ses habitants eurent à subir la folie des hommes. 

Dans un récit poignant, écrit sur un petit carnet, Lucien lambert, 46 ans, habitant de Dalhain, nous fait vivre presque minute par minute l'horreur vécue dans le Saulnois au cours de ces deux journées.

Ce document exceptionnel nous est livré par son arrière petite fille : 

Extrait : "

Bataille du 19 au 20 aout 1914

Le 19 vers dix heures, les dernières patrouilles allemandes quittèrent le village de Dalhain. La patrouille française arriva aussitôt.
Aux champs des "chiens" une patrouille française de trouva en contact avec l'ennemi. Un cheval d'un Dragon français étant blessé, le Dragon voulait se rendre. Etant pris, les Allemands le tuèrent lâchement.

Vers une heure, les français attaquèrent les positions allemandes jusqu'au jour sans résultat. Un groupe d'habitants s’étant rendus sur le "kerfy"pour voir la bataille,plusieurs obus allemands tombèrent près d'eux. Pris de panique, ils se sauvèrent. Le 20 au matin la bataille recommença mais les Français rétrogradèrent, n’étant pas de force.

croixdalhainOn avait mis la Croix Rouge à la maison d’école et les habitants avaient apporté des lits pour les blessés. Il y en avait déjà beaucoup. Vers 4 heures les Français fuyaient en désordre. Aussitot les Allemands entrÈrent au village quand il y avait encore beaucoup de fuyards.
Peut-être, a ce que l'on croit, quelques uns se sont encore défendus. Les Bavarois furieux tirèrent plein le village.
Ils fusillèrent Cezard Julien, Fristot Theophile, Beauquel Christophe, Robert Calba, Somier Louis.
Ils emmenèrent l'abbe Calba avec des Français de la Croix Rouge qu'ils massacrèrent sous la Hesse,soit disant qu'ils étaient avec eux. Quand les Bavarois eurent tiré avec leurs fusils,ils se rallièrent derrière le village du côté du "kerfy ». Aussitôt ils tirèrent un obus sur le village sans avertissement.
Les habitants fuirent éperdus dans les caves et y passèrent la nuit dans la terreur. Ce jour-là, il y eu quatre maisons incendiées avec beaucoup de bétail et leurs premiers obus tombèrent sur la maison d’école ou était installée la Croix Rouge.
Le 21 au matin, ils cernèrent le village, revolver au poing,firent prisonniers les hommes au nombre de 65…".

Lire la suite du récit sur le site de l'arrière petite fille du témoin

Voir aussi le récit de la bataille par Roger Richard

stacks image 40375c0 536x7982xIl y a quelques jours sur Grain de sel on évoquait une des premières grandes batailles de la Première Guerre Mondiale qui s'était déroulée dans le Saulnois les 10 et 11 août 1914, plus précisément à Lagarde où des centaines de soldats trouvèrent la mort après qu'un Général français lança une offensive malencontreuse contre l'armée allemande.

10 jours plus tard, les forces françaises remettaient ça entre Château-Salins et Morhange, entre Dieuze et Vergaville ! Mal équipés, mal armés et très incomplètement renseignés, des milliers d'hommes allaient tomber dans le piège tendu par les Allemands en s'engouffrant dans la vallée de la petite Seille pour tenter d'atteindre Morhange.batmorhange2

Optimistes le 19 août en constatant la facilité avec laquelle ils progressaient vers l'objectif, les Français emmenés par Foch (qui n'était alors "que" général) allaient déchanter le 20 août en subissant une contre attaque terrible de l'armée allemande qui les contraindra à battre en retraite le jour même jusqu'à Nancy ! 

Pour illustrer cette défaite qui eut un retentissement très grand dans l'armée lors de cette première année de conflit, on publiera ici les mots du maréchal Foch qui glacent le sang lorsqu'on pense aux milliers de morts qui sont tombés lors de ces deux journées : 

A Morhange Emmanuel Macron honore la memoire des Poilus morts des aout 1914

 

« En fait, la souricière allemande une fois tendue comme elle l'était en août 1914, pouvions-nous espérer, dans un vigoureux élan, l'enfoncer malgré sa profondeur de 60 kilomètres et passer au travers pour obtenir des résultats décisifs avant qu'elle ait eu le temps de jouer sur nous ? C'était plus que risqué. Mais il nous suffisait, par une offensive de démonstration à coups répétés, d'obliger l'adversaire à la maintenir tendue pour immobiliser les forces ennemies qu'elle renfermait, par là apporter notre aide à la grande bataille qui devait se livrer ailleurs. M.Foch"

Cette bataille éclair qui aura meurtri les terres du Saulnois aura fait près de 5000 morts côté Français, moitié moins chez les Allemands. Des nécropoles nationales à Riche, Conthil, Dieuze, Bréhain, Château-Bréhain, Vergaville, Chicourt, Lidrezing, Lagarde et Cutting accueillent les sépultures de ces pauvres soldats à la jeunesse fauchée par la folie des hommes.