Juste avant de partir en vacances, les écoliers du CM1/CM2 de Chantal Inglebert, à l'école du Cloître de Vic sur Seille, avaient organisé une petite réception afin de remettre un magnifique livre, écrit et illustré par eux, à deux jeunes vicoises non voyantes, Marion et Mélanie, qu'ils côtoient régulièrement dans leur commune au moment des vacances ou des activités périscolaires.

Une magnifique réalisation doublée d'une touchante générosité qui a pour origine un projet sur la lecture et le handicap.

Les élèves ont, pendant une semaine au mois de février, participé à des ateliers sur les langages spécialisés comme le langage des signes, le morse et le braille du fameux Louis...Braille. Ils ont aussi travaillé sur la biographie de l'inventeur du système d'écriture tactile à destination des personnes aveugles ou très mal voyantes. 

Pour le livre qu'ils avaient décidé d'offrir à Marion et Mélanie, les écoliers se sont inspirés des images de l'album jeunesse de Léo Lionni, Pilotin, pour entièrement réécrire le texte.

Ils l'ont ensuite fait transcrire en Braille par Frédérique Jeannot, Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS) du Regroupement des Bords de Seille (Moyenvic, Marsal, Mulcey) où sont scolarisées les deux élèves non voyantes.  

Pour les illustrations, c'est dans la salle d'Arts Visuels de l'école que tout s'est passé.

 Depuis le mois de mai, avec l'aide précieuse de Julie Verger, l'Emploi de vie Scolaire (EVS) de l'école, les enfants très investis dans le projet ont travaillé sur les fonds et les personnages en utilisant, après plusieurs essais et de nombreuses discussions, encre, peinture, colle, gros sel, ballons de baudruche trempés dans la peinture et tournés sur la feuille, plastique bulle collé sur une bouteille et roulé, papier de verre, plastique à couvrir les livres, peinture en relief, métal à repousser...

Lorsque chacun avait l'ensemble des fonds et des personnages pour son propre livre et ceux de Marion et Mélanie, il ne restait plus qu'à assembler les pages pour obtenir les superbes objets littéraires remis avec solennité et émotion, ce lundi 4 juillet, dans la salle d'Arts Visuels de l'école. 

Marion et Mélanie étaient évidemment ravies de recevoir ce très beau cadeau et ont remercié leurs hôtes. Les écoliers étaient impressionnés et émus d'offrir enfin le fruit de leur travail à leurs copines et c'est autour d'un verre qu'ils ont pu prolonger ce très beau moment qui devrait rester longtemps gravé dans leur mémoire. 

Au printemps 2010, les ouvriers de Réseau Ferré de France commençaient dans le Saulnois un chantier qui trouve aujourd'hui son point d'orgue avec le passage du premier TGV, à 320 km/h.

Six ans de travaux auront été nécessaires pour construire les 106 km de la phase 2 (Baudrecourt-Strasbourg) de la Ligne à Grande Vitesse EST qui met, par le rail, Paris à 1h46 de Strasbourg. 

Six ans de travaux qui auront profondément transformé le Saulnois puisque cette gigantesque infrastructure traverse d'Est en Ouest notre territoire, entre Baudrecourt et Cutting.

Des millions de m³ de remblai, des milliers de tonnes de ballast, des ponts, des tunnels, des franchissements de cours d'eau, des passages pour la faune et des milliers d'ouvriers qui ont vécu dans le Saulnois pendant toutes ces années. 

Evidemment, les habitants du Saulnois ne prendront pas le train ! Aucune gare n'a été prévue pour grimper dans les wagons.  On se contentera donc de voir passer ces engins ultrarapides et leurs occupants pressés de rejoindre l'une ou l'autre des capitales. Au prix du billet, c'est sans doute préférable ! 

Dans les deux vidéos ci-dessous, assistez aux tout premiers passages du TGV et de l'ICE (TGV allemand)  dans le Saulnois,  ce dimanche matin 3 juillet près de la commune de Bassing.

Vous pouvez retrouver les six années de chantier dans les différents articles qui ont été consacrés à la LGV Est sur Grain de sel en cliquant sur les liens ci-dessous : 

Le TGV traversera le Saulnois (février 2010)

Les trésors de Bassing (juin 2010)

Où vont tous ces camions ? (juillet 2010)

LGV dans le Saulnois, ça démarre (octobre 2010)

Les travaux comme si vous étiez (décembre 2011)

TGV dans le Saulnois, où en sont les travaux ? (décembre 2012)

Eglise pleine à craquer pour découvrir le trésor de Bassing (avril 2013)

TGV, c'est presque prêt (août 2013)

Pose des équipements ferroviaires (décembre 2013)

Les rails sont posés (avril 2014)

Danger de mort sur la LGV (août 2015)

Effet du réchauffement climatique ? Bienfaits du microclimat du Saulnois ? Dans tous les cas les régimes qui poussent sur les tiges du bananier de la famille Schwartz à Mulcey interpellent le passant.

Planté dans le jardin, au bord du CD38, il y a cinq ans déjà, le bananier est chouchouté tout au long de l'année par ses propriétaires. Paillé, taillé, couvert en hiver, la plante est observée au quotidien depuis que les fleurs laissent place à des superbes rangées de bananes.

Cette plante originaire de Papouasie-Nouvelle-Guinée, en Océanie a été domestiquée par l'homme il y a 10 000 ans et a traversé les océans pour être cultivée dans de nombreux pays tropicaux. Les principaux producteurs sont l'Inde, la Chine, le Brésil, l'Indonésie, l'Equateur. 

En Europe, la production est limitée : Espagne (Iles Canaries), Grèce, Portugal et France (Guadeloupe,Martinique, .....Mulcey). 

Contrairement à ce que la majorité des gens pense, le bananier n'est pas un arbre. C'est une plante, très haute qui peut atteindre 12 mètres. Le tronc est en fait un enchevêtrement de feuilles et la tige est souterraine. 

En savoir plus sur la banane

La ferme des Trois Petits Colibris de Julien Vautrin, nichée entre les vallons du village de Saint-Médard, est sans nul doute unique dans le Saulnois et peut-être même bien au-delà de notre territoire. Une exploitation alternative, créée au printemps 2015, qui lie intimement trois activités agricoles, organisées sur huit hectares. 

Maraîchage, élevage porcin de plein air et production fruitière se complètent harmonieusement pour livrer au final des produits de saison vendus dans les AMAP de la région ainsi que dans le tout nouveau magasin bio et local L'Inventerre du Pré Vert de Dieuze. 

Le principe est simple, astucieux, économique, non polluant : les terres dédiées au maraîchage, coeur de l'exploitation, sont préparées par les cochons avant les semis et les plantations. Les porcs en cherchant avec leur groin leur nourriture aèrent et enrichissent au sol. 

Les arbres fruitiers, plantés autour du potager, apportent l'ombre et les minéraux nécessaires à la croissance des légumes, épices et autres racines... 

Ici, pas de tracteur, le moins d'arrosage possible grâce au paillage et aux cultures associées. Pas d'insecticide ; les haies naturelles voisines jouent le rôle de rempart. Pas d'anti-limaces non plus, les hautes herbes dissuadent les gastéropodes indélicats....

Les investissements ici ont été minimes ! Les objets de récupération ont permis de réaliser les abris pour les cochons qui vivent au grand air tout au long de l'année. 

A l'occasion de la marche organisée par trois associations locales, le paysan a présenté sa ferme aux randonneurs.

Profitez de cette visite guidée de l'exploitation des Trois Petits Colibris par Julien Vautrin, dans les deux vidéos ci-dessous :