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Depuis dix-sept ans, Joseph Rémillon, éleveur à Guébling, en partenariat avec le Conservatoire des Espaces Naturels de Lorraine, emmène deux cents brebis de sa bergerie jusqu'au sommet de la côte de Delme. 

Quarante-deux kilomètres, sur les routes et les chemins du Saulnois effectués en trois jours par Joseph, les deux bergers et leurs chiens qui s'occuperont du troupeau jusqu'en octobre.

Aidé à chaque étape par des amis, la famille ou des curieux fascinés par cette transhumance inédite dans la région, l'agriculteur répète ainsi à chaque printemps avec un plaisir non feint, une coutume qui l'émerveillait lorsqu'il était enfant.

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Cette année, l'évènement aura été la météo quelque peu chaotique. Du grand soleil au grand froid en passant par la neige, l'édition 2017 restera dans les annales.

Même si on peut trouver quelque peu folklorique cette transhumance saulnoise le bénéfice est bien réel. En effet, les déplacements en bétaillère stressent des brebis qui souffraient régulièrement lors des chargements ou déchargements. De plus cette race d'ovins, l'Est à laine mérinos est réputée pour être résistante et apte à la marche. Pas de problème donc pour avaler la distance qui sépare leur ferme de leur lieu de villégiature.

 A quatre cent mètres d'altitude, les brebis trouveront l'herbe fraîche qu'elles adorent. Sélectionnées par les scientifiques, les sites de pâture ont été répertoriés. 

Vous retrouverez quelques clichés de cette expédition et deux vidéos en cliquant sur les vignettes ci-dessous :

 

 

 

 

Commentaires   

+4 #1 Bravo 21-04-2017 10:35
Rien de "folklorique" mais une pratique ancestrale : respectueuse de l'animal, de la nature et de l'éleveur !

A travers le temps, les transhumances ont diminué, l’élevage tend à une sédentarisation incitée par les pouvoirs publics, l'élevage intensif, concentré et non plus extensif...
Dans le cas de cette transhumance, c'est à une véritable gestion écologique des espaces naturels qu'on voit, quel beau partenariat avec le Conservatoire ! C'est un beau modèle agricole...Loin des systèmes de productions des énormes exploitations de Moyenvic ou Haraucourt !
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