Lors de sa conférence de presse sur les sites Moselle Passion du 15 février dernier, le Président du Conseil départemental, Patrick Weiten avait rappelé que la Ministre de la Culture de l'époque Aurélie Filippetti était à ses côtés pour inaugurer l'exposition Retour à la lumière au musée Georges de La Tour de Vic sur Seille.
ll était donc intéressant d'obtenir l'avis d'Aurélie Filippetti sur les orientations prises par le Conseil Départemental en matière culturelle.
L'ancienne ministre, députée de la Moselle, nous a reçus à Metz, ce mercredi 24 février, dans les locaux de sa permanence parlementaire, pour un entretien de trente minutes.
En préambule, Aurélie Filippetti a tout de suite tenu à déplorer le désintérêt évident du Conseil Départemental pour des musées aussi importants que ceux de Vic et Marsal. Labellisés Musées de France, ces sites remarquables, situés sur un territoire rural, doivent être préservés, soutenus et valorisés. Pour la Députée, le Conseil Départemental a ce devoir et cette mission.
Elle s'est d'ailleurs toujours félicitée de l'excellent travail en matière de politique culturelle réalisé par Philippe Leroy lorsqu'il dirigeait le Département de la Moselle et le rôle de son successeur est de poursuivre cette politique.
Malheureusement, pour l'ancienne ministre de la Culture, ce n'est pas le cas et elle trouve inacceptable par exemple que les scolaires soient obligés de payer pour participer aux animations et aux ateliers des sites Moselle Passion. Financés par des fonds publics, il est normal que la contrepartie soit la gratuité. Les écoliers n'ont pas à payer pour découvrir un musée. Les coûts élevés demandés interdisent, de fait, aux scolaires de se rendre sur les Sites Moselle Passion. A terme on va affaiblir les musées. Il est tout aussi regrettable, pour Aurélie Filippetti, qu'il n'y ait plus de volonté d'organiser des expositions temporaires.
Petit à petit, on va vider de leur public ces sites. En fin d'année, on constatera qu'il n'y a pas de visiteurs. Et l'argument pour une éventelle fermeture sera tout trouvé. Je crains, dit Aurélie Filippetti, que Patrick Weiten ne programme la mort de ces musées.
Et ce n'est pas une question d'argent ! Il n'y a qu'à voir ce que coûte le festival Cabanes où l'on est capable de trouver, au Département, 3 millions d'euros ! On privilégie des coups, la communication, plutôt que la culture ! Cela veut simplement dire que la politique éducative et culturelle n'est plus une priorité du Conseil Départemental.
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