Après les deux pages de pub dans le RL, Dieuze est de nouveau sous les projecteurs avec cette page dans l'hebdo La France agricole.
Un reportage qui évoque l'histoire de la cité du sel et un titre qui nous plaît bien !
A lire en cliquant sur la vignette ci-dessous :
Le texte intégral de l'article :
Quand Dieuze met son Grain de sel
Les Salines royales de Dieuze font l’objet d’un vaste programme de réhabilitation. La grande halle, qui abrite les magasins de stockage, s’offre une nouvelle vie.
Site témoin de l’histoire du sel , les Salines royales de Dieuze, en Moselle, ont employé jusqu’à sept cents personnes au plus fort de l’activité, dans les années 1960. Mais elles ont bien failli disparaître en 1993.
Le dernier propriétaire, le groupe Total, y fabriquait des produits chimiques, essentiellement du sulfate de baryum, et souhaitait raser l’ensemble. La ville de Dieuze a racheté le site en 1994 pour un franc symbolique. Des travaux permettront de reconstituer la chaîne de fabrication, de l’extraction au stockage, en passant par le chauffage et la constitution des cristaux de sel.
« L’objectif est de proposer un panorama complet de la production, telle qu’elle était au XIXe siècle, explique Bernard François, premier adjoint au maire. Les premières traces d’extraction du sel remontent très exactement à 803. La saumure locale a la particularité d’être très riche : la teneur en chlorure de sodium y est de 110 g par litre, alors qu’en mer Méditerranée elle est de 25 à 30 g par litre. »
Dieuze n’est pas la seule commune des environs qui a bénéficié de cette richesse naturelle. Les couches de sel étaient abondantes dans toute la région, comme en témoigne la toponymie : pays du Saulnois, Château-Salins, Marsal (les « mares salées »), la rivière La Seille…
La grande halle, appelée la Délivrance, a été complètement refaite il y a deux ans. Elle avait été baptisée ainsi, car étaient « délivrés » ici les droits de transport du sel. Une belle salle des fêtes de 500 m² y a été aménagée. La salle de spectacle attenante peut recevoir cent quarante personnes. La partie des anciens magasins à sel est en cours de rénovation.
Elle abritera des espaces muséographiques, qui retraceront toute l’histoire de l’exploitation du produit au cours des siècles. Au plus fort de l’activité, la halle comptait treize magasins. On y accédait par de belles portes en arrondi.
Le bâtiment qui abrite le puits salé est encore en travaux. Quatre chevaux, changés toutes les deux heures, étaient attelés à un manège qui actionnait une énorme roue horizontale de 2,5 tonnes et de 8,5 mètres de diamètre. Celle-ci enclenchait ensuite le mécanisme permettant d’aller chercher l’eau dans le puits, à l’aide de godets répartis le long d’une chaîne. Le manège et la roue ont été reconstruits à l’identique par des artisans, avec le concours des Compagnons du devoir, grâce à des documents d’époque.
Dominique Perrone