Le Républicain Lorrain du jour annonce la sortie du Cahier du Saulnois écrit par Roger Richard et publié par l'association des Amis du Saulnois et de son patrimoine. Un huitième numéro consacré à la deuxième partie de son travail sur la période de l'Annexion.
Le Saulnois au temps des Allemands va contenter les aficionados de notre historien local qui est en train, au fil de temps, de réaliser une véritable encyclopédie sur la région.
On vous laisse découvrir le reportage du journal local en cliquant sur la vignette ci-dessous.
A voir aussi, le site des Amis du Saulnois
Un objet d'art, chargé d'histoire, après trois cents ans et plusieurs changements de propriétaires, retrouve le Saulnois grâce aux efforts conjugués d'une Dieuzoise passionnée par l'Histoire locale et de l'association des Salines Royales de Dieuze.
Le gobelet en verre gravé en 1723 dans un atelier lorrain aux armes du seigneur de Molring et Guizeling, officier aux salines Royales de Dieuze était en vente dans une galerie parisienne spécialisée dans les objets en verre. Véronique Bouras, habitante de Dieuze, très au fait de l'actualité artistique et patrimoniale touchant à l'histoire du Saulnois, informa immédiatement l'association des salines Royales de Dieuze qui sauta sur l'occasion.
En effet, en vue de l'installation future d'un espace muséographique dans la troisième et dernière salle de la Délivrance, l'acquisition de toute oeuvre ou document en rapport avec l'exploitation du sel à Dieuze se révèle judicieuse. Pour une somme conséquente de 1800 €, l'association a donc acheté le fameux gobelet.
Dans le texte ci-dessous, vous trouverez toutes les explications permettant de mieux apprécier l'importance, pour Dieuze et le Saulnois, de cette acquisition exceptionnelle qui a été présentée hier soir au public par Jean-Paul Gaillot (historien local) et Bernard François (Président de l'Association des Salines Royales) lors de la projection du film "D'un siècle à l'autre" réalisé en 2015 par JP Gaillot.
Le gobelet du Seigneur de Molring et Guizeling
Ce gobelet déploie tout un décor faisant référence à un officier de la saline de Dieuze. Les armes gravées sont écartelées, 1er et 3ème d’or, aigles aux ailes déployées de sable couronnées d’or ; au 2ème et 4ème d’azur au cerf bondissant au naturel, celui du 2ème quartier tourné à droite, du 4ème quartier tourné à gauche.
Ce sont celles de François-Paul Goury de Theillier, Seigneur de Molring et Guizeling qui fut jusqu’en 1731 boutavant (Officier Juge) de la saline Royale de Dieuze, soit le quatrième juge responsable de la mise du sel dans les vaxels (unité de mesure), du partage des sels et du registre des délivrances.
Deux gobelets provenant d’un même atelier
Les historiens du verre considèrent que les verres gravés français et lorrains sont apparus dans la seconde moitié du XVIIIème siècle. En Lorraine, nous connaissons deux exemples du 1er quart du XVIIIe siècle : le gobelet daté de 1723 aux armes du seigneur de Molring, celui daté de 1719 aux armes du duc de Coislin, évêque de Metz.
Au-delà de la forme générale identique de ces deux gobelets, la composition des décors reste très proche, à savoir, un blason, entouré d’un décor – entrelacs pour l’un, scène de chasse pour l’autre – faisant la jonction avec la description datée des titres se référant au dit blason.
L’inscription du gobelet « Coislin » étant « Vive Monseigneur le duc de Coislin, Evêque de Metz » : au regard de la graphie particulière de l’inscription et de la qualité de la gravure à la roue de ces deux gobelets, nous pouvons supposer qu’ils proviennent vraisemblablement du même atelier.
Le verre gravé en Lorraine
Les ateliers lorrains se sont très tôt inspirés de la gravure à la roue des artisans bohémiens, gravure qui fit le prestige de la verrerie allemande. De par sa proximité géographique, la Lorraine attira de nombreux verriers et graveurs bohémiens dont la production supplanta dans le courant du XVIIIe siècle la production verrière à la « façon de Venise »
De Nombreux noms bohémiens apparaissent dans les registres lors de la création de verreries dans la forêt de Saint-Quirin, soit, dès 1741 à La Charmille, en 1750 et 1752, avec les familles bohémiennes Bucher et Lettembach connues pour la « manufacture de cristaux et de verres de table façon de Bohème » Lettembach et La Charmille se regroupant par la suite sous le nom de Société de Saint-Quirin, connue pour la production de verre à vitres de grande taille, de verres et gobelets à la façon de Bohème qu’elle exporta vers Paris.
Aussi, avons-nous un historique de la production verrière à la façon de Bohème peu avant 1750, production qui se développa à la faveur du retour à la paix en Lorraine.
Ce type de production s’illustre au Musée lorrain à travers un gobelet taillé à pans, gravé aux armes de Stanislas et Catherine Opalinska, verre attribué à la fabrique de Saint-Quirin.
Par contre, le peu de verre gravé à la façon de Bohème du 1er quart du XVIIIe siècle subsistant à notre connaissance, il est difficile d’en attribuer un centre de production particulier. SeuleS la présence des armes de personnages lorrains – Coislin, et Molring - sur ces gobelets et la similitude de la gravure, nous incitent à attribuer ces deux gobelets à un atelier lorrain fortement influencé par la production bohémienne.
Ainsi, ces verres représentent-ils une production « primitive » d’un style qui fera la richesse de la Lorraine un demi-siècle plus tard.
Le petit village de Bioncourt est en émoi ! Article dans le journal, discussion sur les trottoirs et éclats de voix en famille, l'abattage de deux tilleuls de 154 ans d'âge par la commune fait réagir les habitants.
Deux d'entre eux, Bernard Lhuillier et José Bourguignon, écoeurés par cette insulte au patrimoine local ont décidé de réagir en demandant des explications aux élus d'abord, en informant la population ensuite et en enquêtant sur la véracité des arguments qui avaient dicté cet abattage en règle.
Arbres pourris et branches dangereuses leur a-t-on répondu et hop ! on coupe !
Mais un technicien de recherche forestière qui passait par là et qui examina les souches n'est pas vraiment d'accord avec les conclusions de la Municipalité ! Jugez plutôt : "
Le comptage des cernes sur souche réalisé ce jour, n'a pas la précision absolue que l'on aurait pu avoir avec un comptage sous microscope.
Le tilleul de droite, lorsque l'on est face à la Croix était âgé de 154 ans, à plus ou moins 5 cernes.
Le cœur de cet arbre était absolument sain. Cela est rare pour un tilleul de cet âge.
Le tilleul de gauche est quant à lui, âgé de 154 ans, à plus ou moins 5 cernes.
Le cœur de cet arbre est dégradé, mais une barrière biologique y est bien installée. Elle permettait à l'arbre de résister à l'attaque des maladies en créant de nouvelles barrières au fur et à mesure de l'avancement de la dégradation due aux champignons. Cet arbre avait un diamètre compris entre 60 et 70 centimètres à 1.30 mètres de hauteur.
En 1914, ces deux arbres avaient un diamètre de 20 centimètre à 1.30 mètre de hauteur, soit une circonférence de plus de 60 centimètres.
Certaines zones ont montré des ralentissements de croissance, probablement liés aux conditions météorologiques. Ces ralentissements peuvent être dus également à une intervention mécanique sur les houppiers des arbres ou également à un travail du sol à trop grande profondeur au niveau des racines
Sur chacune des souches, il à été mis en évidence le cerne généré en 1976, lors de la sécheresse marquée. Ce cerne est utilisé comme repère de référence pour la datation de l'âge des arbres de ce siècle passé.
Ce repère permet donc une datation précise de l'âge de ces deux arbres. le cerne concerné se trouve donc être, en 2016, le quarantième cerne à partir de l'écorce. (2016 - 1976 = 40 )
Si l'on admet le comptage moyen de 154 ans, cela nous indiquerait que ces deux arbres ont été plantés au 19ème siècle.
année 2016 - 154 ans = 1862.
Ces deux arbres ont donc été plantés, à un an près, aux abords de la croix en 1862, soit la date de la construction de la croix...
Il est donc bien regrettable que ces deux arbres aient été sacrifiés, car ils avaient devant eux une très longue espérance de vie. Cette espérance peut être évaluée à plusieurs siècles, en tout cas, au moins cinq siècles. René Canta, technicien en recherche forestière"
Mais désormais il est trop tard, les arbres sont tombés et le pauvre tilleul censé les remplacer fait pâle figure lorsqu'on compare les photographies prises avant et après la dramatique coupe !
On n'imaginait pas que le Saulnois aurait à pâtir du blocage des raffineries de pétrole en France mais c'est arrivé, ce mardi soir à la station Esso de Château-Salins. Plus de gasoil, plus de Sans Plomb 98 !
Les habitants du Saulnois, abreuvés d'images et d'infos alarmistes ont vidé les pompes pour remplir leurs réservoirs. Peut-être fabriqueront-ils artificiellement une pénurie dans la région ?!
Les autres stations, à Château-Salins et Dieuze, fonctionnaient normalement hier soir.
Sortez vos vélos !
Au fil des semaines et au rythme de ses sorties régulières dans le Saulnois, Stéphane Corbeil est en passe de devenir "le photographe animalier" de notre région.
Il nous envoie ses clichés via sa page Facebook et nous fait découvrir, postés derrière nos écrans, cette faune particulière qui bien souvent nous échappe.
Sa dernière livraison est un magnifique hibou moyen-duc, aux aigrettes dressées, surpris à Dieuze, il y a quelques jours.
D'autres photographies à "déguster" ici
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