Et voilà un nouveau conseil communautaire annulé faute de combattants ! Nos édiles boudent ostensiblement les instances communautaires allant même jusqu'à zapper l'important vote du budget prévu ce lundi 29 avril à Bénestroff. 70 délégués présents sur 148, Roland Geis, Président de notre interco a dû renvoyer tout ce petit monde, après plus de trente minutes d'attente, dans ses foyers.
La réunion plénière a dû être reportée en raison de l'absence de quorum (75 délégués minimum pour délibérer) provoquant la colère de nombreux élus présents qui pointent un absentéisme regrettable de la part de collègues peu respectueux de la chose publique.
Après l'annulation d'un conseil communautaire en janvier dernier, ce nouveau rendez-vous manqué vient ternir la belle image des maires ruraux véhiculée par des médias peu scrupuleux qui vantent le bel engagement de nos maires des campagnes.
La date du lundi 6 mai a été retenue pour voter enfin le budget communautaire. La réunion aura lieu à Château-Salins sans qu'il y ait besoin de quorum !
De notre envoyé spécial à Valenciennes
Dans le cadre d'une vente à Caen ce dimanche a été adjugé à 690 € le portrait militaire d'un gentilhomme du Saulnois datant de la fin du XVIIIe siècle. Le commanditaire, âgé d'une cinquantaine d'années, pose fièrement, coiffé d'une perruque blanche et vêtu d'une cuirasse qui n'est pas sans rappeler la bonne peinture du début du siècle, le modèle portant par ailleurs un col de dentelle ainsi qu'une cape de couleur rouge par dessus son épaule.
Si l’œuvre n'est pas signée, elle est précisément datée de 1770 et mentionne la titulature du « comte de Greische de Jallaucourt ». Cette mention permet d'identifier le chevalier comme s'agissant de Jean François de Greische, seigneur de Jallaucourt (1716-178
9), issu d'une vieille famille luxembourgeoise arrivée dans le Saulnois par le mariage en 1595 de Nicolas de Greische avec Marie d'Einville.
Jean François de Greische naît le 13 juillet 1716 à Jallaucourt. Il est le seul fils connu de Nicolas, capitaine de cuirassiers au service de l'Empereur, et de Marie Christine du Châtelet. Orphelin de père à l'âge de 6 ans, Jean François s'engage très tôt dans une carrière militaire, en tant que capitaine de dragons au régiment de Bauffremont, régiment servant pour le royaume de France et dirigé entre 1730 et 1744 par le prince Louis de Bauffremont.
La présence régulière de Jean François dans les registres de la paroisse de Jallaucourt dès le début des années 1740 plaide en faveur d'une carrière militaire brève. On peut supposer qu'il a toutefois servi durant la guerre de Succession de Pologne (1733-1738), qui se conclut par la prise de la Lorraine par la France et l'installation de Stanislas Leszczyński, beau-père de Louis XV, en qualité de duc à titre viager.
Dès 1740, Jean François de Greische épouse Anne Louise du Hautoy, dame de Clémery (entant que descendante du gouverneur de Marsal Fouquet de la Routte), laquelle meurt en couches en février 1741. C'est en juin 1742 que le jeune veuf se remarie avec Anne Catherine, comtesse de Rennel, fief érigé à Delme à la fin du XVIe siècle, dont est issue Catherine de Lavaulx, ancêtre du premier ministre canadien actuel.
De cette union naîtront au moins 18 enfants entre 1743 et 1769, qui permettent de localiser Jean François de Greische à Jallaucourt de manière quasi-continuelle. Au moins 9 des enfants décéderont en bas âge, seul l'aîné survivant, Jean Baptiste Charles de Greische, ayant laissé une descendance sous le nom de Scitivaux de Greische. Si Jean François prend l'entière possession du fief de Jallaucourt dès 1745, et est qualifié dès l'âge de 28 ans d'« ancien capitaine », il est également « collateur de la cure » (il désigne le curé de la paroisse) et décimateur (il collecte l'impôt) pour les deux tiers de la dîme de Jallaucourt. Le fief de La Borde s'ajoute aux possessions du chevalier en 1747, ainsi que d'autres lieux comme Amelécourt en 1752, Château-Salins en 1754 ou encore Coutures en 1772.
Les années 1780 seront quant à elle marquées par le décès de trois de ses filles à l'âge adulte, Marie Charlotte Eléonore décédée à Jallaucourt en 1781, Marie Catherine Thérèse, décédée deux ans plus tard, et Anne Françoise Scholastique décédée en 1787 à Nancy, laquelle avait épousé le capitaine messin François Joseph de Feydeau, seigneur de Delme, qui sera condamné à mort par le tribunal révolutionnaire puis exécuté à Paris en avril 1794.
C'est dans ce même contexte révolutionnaire que s’achève la vie de Jean François de Greische. Tandis que la famille fait construire son nouveau château à Jallaucourt en 1788, Jean François et son aîné sont cités lors de l'assemblée générale des trois Ordres du bailliage de Château-Salins, tenue le 18 mars 1789. Il est possible que le père âgé de 72 ans ait été représenté par son fils, qualifié comme son « fondé de pouvoir ».
Il s'agira là de la dernière citation connue du chevalier qui décède le 14 août 1789, un mois jour pour jour après la prise de la Bastille, et une semaine avant la publication de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, lui qui naquit lorrain sous le règne du duc Léopold, prit les armes au service du roi de France, et vit installer puis mourir le duc Stanislas ainsi que son gendre Louis XV...
A Dieuze et Delme, on rendait hommage ce dimanche 28 avril aux millions de déportés morts dans les camps nazis il y a 80 ans. Alors que partout en Europe montent les nationalismes, alors que les extrêmes droites séduisent un électorat de plus en plus nombreux au prix de mensonges plus grossiers les uns que les autres en surfant sur les crises économique et la médiocrité de nombreux dirigeants politques, les cérémonies du jour prennent une résonnance toute particulière.
Quant on se rappelle qu'en France, les juifs, les homosexuels ou les tziganes furent envoyés à la mort avec la collaboration de l'Etat français dirigé à l'époque par cette même extrême droite, on a froid dans le dos et on écoute le message lu ce matin par Fernand Lormant, maire de Dieuze avec beaucoup d'inquiétude.
Il ne fallait pas manquer l'assemblée générale d'AVOINE ce vendredi 26 avril dans les locaux de la MJC de Dieuze. Les dirigeants de l'association de Vigilance à Objet Intercommunal pour la Nature et l'Environnement ont en effet fait quelques annonces qui sont plus qu'inquiétantes pour la population du Saulnois.
Dieuze, ville polluée !
C'est à Dieuze que la situation est la plus critique ! Alors que la commune vient d'obtenir, comme on l'a lu dans la presse régionale sa seconde libellule, témoin d'une gestion sans pesticide des espaces verts de la cité, trois sites dans la ville donnent des sueurs froides aux adhérents d'AVOINE et peut-être, qui sait, aux habitants de la ville qui ne sont pas suffisamment informés des dangers qu'ils courent selon Bernard Hopp vice président de l'association.
Le site Rétia, ancienne usine de produits chimiques, propriété de la société Total, abrite deux buttes au coeur desquelles sont entreposées 3,7 millions de m3 de déchets hautement toxiques. En projet, des panneaux photovoltaîques, du green washing (faire oublier la pollution en installant des unités de production d'énergie "verte") pour AVOINE qui estime que ces deux buttes ne sont pas assez protégées et les eaux de pluie lorsquelles ruissellent lèchent ces endroits avant d'aller poursuivre leur chemin vers le ruisseau du Spin qu'on a retrouvé pollué à deux reprises récemment.
Autre inquiétude pour AVOINE, l'usine de recyclage de pneus HET qui pose problème depuis son ouverture et qui cause toujours des nuisances aux riverains excédés; Bruits et surtout rejets de particules toxiques autour du site, dans les potagers, sur les voitures mais plus grave pour AVOINE sur les terrains de football mitoyens où s'entraînent et jouent les enfants du Saulnois. Après les plaintes déposées par les riverains la Préfecture avait mis en demeure HET pour que l'usine prennent les mesures nécessaires mais les nuisances perdurent 4 ans après le début de l'exploitation.
Enfin sur Dieuze, sur la zone d'activité route de Vergaville, AVOINE s'inquiète pour l'usine EuroDieuze qui recycle les piles et qui a déjà subi plusieurs incendies et vient d'être classée SEVESO III dans l'indifférence générale. Le recyclage des batteries des voitures électriques va s'intensifier dans les années à venir. Une extension du site de l'usine Biosolve (produits chimiques) est également prévue.
Participant à la réunion annuelle de la Commission de surveillance des sites classés pour la protection de l'environnement, AVOINE a posé de nombreuses questions mais n'a jamais obtenu de réponses claires et précises.
Avoine aurait également aimé pouvoir poser des questions au maire de Dieuze lors de son AG mais il n'était pas là, ni lui ni aucun autre membre de son équipe municipale. Seul élu présent, Daniel Hocquel, conseiller d'opposition.
Décharges sauvages à Vic, Guéblange et Marsal
Mais il n'y a pas qu'à Dieuze qu'AVOINE s'inquiète et intervient. A Vic sur Seille, Guéblange et Marsal, AVOINE a rencontré les maires pour leur demander de stopper les pollutions dues aux décharges sauvages sur leur territoire. Si à Guéblange le problème a été très vite résolu, ce n'est pas le cas à Vic sur Seille où le maire n'a pas fait encore fait ce qu'il avait promis. Quant à Marsal, c'est un propriétaire privé qui pollue et il ne semble pas disposé à nettoyer son terrain.
100 camions toxiques sur les routes du Saulnois
Après KLV qui traite les déchets toxiques sur le ban communal de Bourgaltroff, une autre société Biogénie va s'installer pour traiter les terres polluées. Ce qui inquiète AVOINE ici, c'est le nombre de camions parfois non bâchés qui viennent porter des matières toxiques (métaux lourds, hydrocarbures dont HAP, arsenic....) et qui se baladent sur les routes du Saulnois, traversant villes et villages.
Enfin, AVOINE a porté plainte dans l'affaire Lorina. La célèbre limonaderie de Munster est en effet mise en cause dans une affaire de pollution de la rivière la Rose. Des études ont été effectuées et les résultats seront connues à la mi-mai.
De nouveaux membres au conseil d'administration.
En fin de réunion, deux nouveaux membres ont été élus au bureau d'AVOINE, Gilles Adler de Château-Salins et Didier Gaillot de Bezange la Petite tandis que Julien Vautrin quitte la présidence tout en restant membre actif .
Enfin tout le monde aura pensé très fort à la fondatrice d'Avoine, Sylvie Rose, partie en Normandie et qui reste l'inspiratrice des combats que l'association doit mener dans le Saulnois pour défendre l'environnement.
Il y a quelques jours on évoquait sur Grain de sel la formidable réussite de Crèche'N dog, l'espace d'accueil pour chiens créé à Vic sur Seille, en septembre dernier.
Aujourd'hui c'est la chaine nationale TF1 qui met à l'honneur Christelle et Cindy Juville dans un reportage qui est passé au journal de 13h, vendredi 26 avril et qu'a mis en ligne notre confrère de Juvelize.com qui déniche toujours sur la toile les pépites télévisuelles.
Pour visionner le reportage de TF1 sur Crèche'N cliquez sur la vignette ci-dessous :
Page 38 sur 591