Un commentaire sur Grain de sel, un article chez notre confrère de Juvelize.com et une enquête publique à Fresnes en Saulnois, Maizières les Vic et Vergaville nous annoncent qu'un projet d'épandage de boues issues des stations d'épuration de la Métropole Grand Nancy est en débat dans le Saulnois.
Le dossier concernant ce programme est téléchargeable ici ainsi que l'avis de l'autorité environnementale qui ne voit pas d'objection à l'épandage de ces produits sur les cultures.
Aux citoyens maintenant de se faire leur avis. Ils pourront ensuite s'exprimer dans les mairies des communes concernées ou par mail Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. jusqu'au 1er mars.
Commentaires
Bon, vous détaillez les risques pour l'homme, les animaux, l'eau : ce sont en effet ces risques qu'ils s'agit d'analyser et d'estimer. Mais vous en restez dans vos propos aux analyses : si ces analyses révèlent que les épandages peuvent être réalisés en prenant compte des risques, il n'y a donc plus de raison de s'oppose au projet, si ?
Vous parlez des fameuses butes de Basol : est-ce que la solution de l'épandage ne permettrait pas justement d'éviter de reproduire ce phénomène en épandant les boues plutôt qu'en en entassant dans des butes avec un pouvoir infiltrant bien plus élevé ?
Quand à votre dernière phrase sur "qui payera quand l'eau ne sera plus consommable", elle est plutôt surprenante : ce point peut tout à fait être mis en avant dans le contrat qui sera conclut pour que toute pollution due à ces boues implique une prise en charge par le Grand Nancy.
Attention : si je trouve cette solution plutôt bonne, je ne dit pas qu'il faut que ce contrat soit signé dans les conditions exigées par le Grand Nancy ! Il faut bien entendu que ce contrat tienne compte du territoire ou il prendra effet et que les signataires du Saulnois soient très prudent sur les engagements que prendra le Grand Nancy dans ce contrat !
qu'est-ce que le bio vient faire la dedans ?
Mais bien entendu, ces boues sont des déchets contenant des substances toxiques qu'il serait bon d'éviter de produire. En l'état actuel des choses, ces boues sont l'inévitable fruit de notre société de production et de consommation et nous n'avons d'autre choix que de trouver les meilleures solutions pour les traiter.
Pour les générations futures, il convient à mon sens de traiter le problème plus en amont, en favorisant par exemple la recherche sur le traitement (et encore mieux le recyclage) des déchets pour réduire au maximum leur impact sur l'homme et l'environnement.
On peut aussi lire dans les liens cités :
"La potentialité toxique est très variable selon les éléments.
La question essentielle est l'évaluation du risque à long terme, car ces métaux sont des éléments cumulatifs, c'est à dire qu'ils sont très peu éliminés de l'organisme et que leur concentration corporelle croît au fur et à mesure de la consommation. Ce phénomène est particulièrement vrai pour le cadmium, le plomb et le mercure qui sont les 3 éléments les plus dangereux.
Le consommateur est exposé par l'intermédiaire des denrées végétales qui ont fait l'objet de ce mode de fertilisation, mais aussi par les denrées (lait, viande, oeufs...) qui proviennent des animaux qui auraient eux-mêmes consommé des fourrages cultivés sur des terres ayant reçu des boues de STEP. De plus, les animaux peuvent absorber ces métaux, non seulement par leurs aliments, mais aussi par la consommation directe de terre, qui n'est pas négligeable.
Les ETM s'accumulent dans les abats qui sont les denrées animales à surveiller en priorité. La viande elle-même concentre très peu ces éléments (à l'exception du chrome). Mais certains peuvent être également éliminés par le lait, le beurre et les oeufs. (Pb, Cd par exemple)".
Connaissant un peu les dossiers de pollutions autour de Dieuze (héritage de son passé et présent industriel), les taux de métaux lourds sont loin d'être négligeables et doivent être pris en compte dans l'évaluation des risques cumulables.
Là encore, des analyses d'eaux et de terres précises doivent être faites en amont pour connaitre la situation initiale du Saulnois.
Une vision à long terme est vitale, ce qui n'a pas été fait lorsque "Kuhlman-Ato-Total" a choisi de faire à moindre coût les buttes AS (acide sulfurique)et CL (Chlorhydrique) sur le site jouxtant le ruisseau Spin...par exemple!!!
Qui paiera quand l'eau ne sera plus consommable?
Certainement pas le Grand-Nancy...
C'est une manière de voir les choses, cependant, de mon humble point de vue, sans être spécialiste, je pense qu'on peut considérer les boues comme des déchets ultimes.
Métaux lourds, molécules issues de l'industrie pharmaceutique et j'en passe....
Je ne suis par certain que ces épandages soient de bon augure pour les générations futures.
En tentant de résumer, ces liens nous disent tous qu'il y a des risques liés aux agents contenus dans les boues : risques pour la santé de l'homme et pour l'environnement (faune, flore et eau). Cependant, l'épandage des boues est surveillé et réglementé, et des normes sont imposées à différents niveaux pour que les doses d'agents nocifs soient minimales.
En 30 ans il n'a été déclaré "aucun accident portant atteinte à la santé publique" relatif à l'épandage des boues.
Tous les liens s'accordent à dire que "La valorisation agricole des boues de station d'épuration dans le strict respect des conditions réglementaires, représente une solution intéressante en matière de fertilisation et de recyclage des déchets."
Compte tenu de toutes ces informations, l'épandage des boues se révèle être bénéfique, non ?
- accords gagnants/gagnants entre les agriculteurs et les stations d'épurations
- utilisation de chaînes de transports courtes réduisant l'impact CO2
- quitte à avoir de l'engrais, autant avoir celui de stations d'épurations plutôt que celui de Mosanto, non ?
Je suis donc curieux d'entendre les arguments des détracteurs de cette démarche.
PS : Et merci Bruno pour le titre totalement neutre de l'article ;-)
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