L'exceptionnelle biodiversité de la Vallée de la Seille est depuis 1989 l'objet de toutes les attentions. Pour protéger un secteur unique en Europe continentale constitué de 700 hectares de prés salés répartis entre Dieuze et Château-Salins de nombreuses mesures agro-environnementales ont été proposées à ceux qui travaillent au quotidien sur ces terres d'exception, les agriculteurs !
Classées en zone Natura 2000, les terres qu'ils exploitent favorisent la pousse de plantes halophiles (qui aiment le sel) protégées comme l'emblématique salicorne mais aussi la spergulaire, l'aster, le troscart maritime, l'arroche couchée, le jonc de Gérard.....
Mais ces prés salés sont extrêmement fragiles. Ils ne supportent pas les amendements azotés. Et pour cause, l’azote favorise la pousse de graminées qui concurrencent les plantes liées au sel. Ces plantes disparaissent et les prés salés, avec ! Pour empêcher la perte de ces milieux exceptionnels, des Mesures Agro-Environnementales avec une absence de fertilisation et fauche tardive sont proposées aux exploitants agricoles contre des indemnisations provenant de fonds européens.
En 2012, 21 exploitants agricoles du Saulnois s’étaient engagés dans une MAE territorialisée sur le périmètre du site Natura 2000, étendu pour l’occasion à quelques parcelles attenantes au site sans en faire partie. Bilan de l’opération : 398.94 hectares engagés pour un montant annuel de 104 000 €. Ces contrats agricoles arrivent à échéance en mai 2017.
Le Parc Naturel Régional de lorraine, mandaté par la Grande région, négocie actuellement la reconduction de ces mesures de protection jusqu'en 2022 et rencontre par l'intermédiare de sa chargée de mission Nelly Weber tous les agriculteurs intéressés par la protection de notre territoire.
Dans l’appel à projet qui concerne la Vallée de la Seille pour l’année 2017, 26 exploitants agricoles ont déjà manifesté leur souhait de réengager leurs parcelles. Cela représente 430 ha et 70 139 € par an.
Un rapide calcul et on comprend rapidement que la politique européenne pour la préservation de l’environnement a revu malheureusement ses subventions à la baisse.