On salue sur ce site le retour d'un journal d'information "L'Echo de Moyenvic". Un bulletin d'information à destination des habitants de l'ancienne cité du sel qui avait disparu de la circulation sans que l'on sache pourquoi, il y a...douze ans !
Créé en 2001 à l'initiative de quelques conseillers municipaux, le journal reparaît enfin sous l'impulsion d'un élu super motivé qui rétablit ici un lien important avec les administrés.
Autrefois trimestrielle, la parution désormais semestrielle présente les décisions du conseil municipal, les projets, les informations, l'état civil, les animations. L'histoire est également évoquée comme dans ce premier numéro où l'on découvre l'histoire du monument aux morts ou de la borne située devant l'église.
Vous pouvez retrouver les anciens numéros de l'Echo de Moyenvic en cliquant ici
25 ans après sa dernière restauration, l'orgue monumental de l'église de Château-Salins vient de connaître un toilettage complet. Il a fallu procéder au démontage et au nettoyage des 3000 tuyaux de l'instrument avant de réaccorder le tout.
Si cet évènement somme toute banal mérite d'être évoqué sur Grain de sel, c'est que les grandes orgues de l'église Saint-Jean Baptiste de Château-Salins sont chargées d'histoire. En effet, l'instrument a été construit en 1780 pour la prestigieuse abbaye de Salival, qui se trouve à deux kilomètres de Moyenvic. Les tourments de la Révolution française ont poussé les moines à le mettre à l'abri à....Château-Salins. Réparé et transformé au XIXè, il fut fortement endommagé par les bombardements américains en 1944. En 1960, il est reconstruit selon un style néo classique, néo baroque. Il tombe dans l'oubli avant d'être réhabilité en 1995.
A propos de Salival :
Fondée au XIIème siècle par Mathilde de Hombourg, comtesse de Salm, sur le territoire de la commune de Bourmont et tout près d’une ancienne villa gallo-romaine, l’abbaye de Salival s’est peu à peu développée grâce aux dons que faisaient les nobles, les bourgeois et même les paysans des localités voisines. Les dons (terres, maisons, journées de travail..) permettaient alors de s’attirer les faveurs divines à l’heure du jugement dernier. Au fil des siècles, les possessions dépassaient largement le cadre du Saulnois.
Les moines qui vivaient là avaient une grande activité agricole. Ils produisaient des céréales, du vin. L’élevage représentait une part importante de leur production. Ils profitaient également du sous-sol de la région en extrayant le sel dans les salines de Saléaux près de Lezey ou de Salonnes. Les moulins à proximité leur permettaient de vivre en totale autarcie.
En plus de leur temps de prière, les moines copiaient également de nombreux livres et ils ont constitué une importante et réputée bibliothèque. Cinq de ces ouvrages ont été achetés en 2003 par la bibliothèque de Vic-sur-Seille. Ils sont consultables sur place.
Ruinée et dévastée par les protestants en 1590, elle le fut à nouveau à la Révolution française et les biens de l’abbaye furent alors dispersés. Elle devint une sucrerie sous Napoléon. En 1806, le blocus empèche les importations en sucre de canne , il fallait donc produire du sucre sur le territoire français ; il était produit à Salival à partir de la bettrave. L’imposante cheminée en briques témoigne de cette activité agricole originale dans notre région.
A l'instigation de la comcom du pays de Sarrebourg Moselle Sud qui mène le projet depuis quatre ans, le Saulnois s'est associé à la candidature pour devenir réserve mondiale de biosphère de l'UNESCO en 2021.
Les réserves de biosphère sont des sites désignés par les gouvernements nationaux et reconnus par l’UNESCO (Organisation mondiale des nations unies pour l'éducation, la science et la culture) pour promouvoir un développement durable basé sur les efforts combinés des communautés locales et s’appuyant sur des connaissances locales et scientifiques. Il en existe 14 en France, 701 dans le monde réparties sur 124 pays.
Les zones choisies par l’UNESCO remplissent trois fonctions fondamentales :
- conservation des paysages, des écosystèmes, des espèces...
- développement économique et humain durable
- logistique pour fournir un soutien à la recherche, à l’éducation et à l’échange d’informations concernant les questions locales, nationales et mondiales de conservation et de développement.
Si l'instance internationale valide le dossier sud mosellan, notre territoire gagnera une reconnaissance supplémentaire pour ses richesses naturelles exceptionnelles. Pour le Saulnois, il s'agit évidemment des zones humides de l'étang de Lindre et de la vallée de la Seille, des centaines d'espèces d'oiseaux, du sonneur à ventre jaune, de la salicorne.....
Jérôme End, Président de la Communauté de communes du Pays du Saulnois a signé, la semaine dernière, de façon symbolique, le dépôt du dossier, avec ses homologues du Pays de Sarrebourg et du Pays de Phalsbourg.
La réponse de l'UNESCO sera connue dans six mois.
C'est dans l'air du temps, un peu partout dans le monde on déboulonne les statues. Le Saulnois n'est pas en reste et c'est à Dieuze que ça se passe.
Pour être tout à fait précis, dans la cité des académiciens, on va..déplacer les statues. Deux sculptures qui ont beaucoup fait jaser lors de leur implantation.
Si dans de nombreux pays ce sont les actes des hommes statufiés qui posent problème, à Dieuze ce sont les sites sur lesquels les statues ont été placées par la Municipalité précédente qui ont créé la polémique et fait naître la volonté pour la nouvelle équipe d'élus de changer les choses.
La première, la statue de Marie Madeleine trônait dans la salle des fêtes municipale de La Délivrance. Une oeuvre superbe de Jean François Laurent de Lezey qui va quitter l'espace culturel pour se rapprocher de l'espace cultuel, l'église du même nom, et retrouver ainsi des sphères plus religieuses.
La seconde, c'est l'oeuvre d'art de l'artiste roumain Remus Botarro, qui habite désormais à Dieuze, artiste pour lequel l'ancien maire Fernand Lormant avait les yeux de chimène. Un portrait ou un autoportrait de Brancusi posé sur un socle de l'artiste dieuzois installé devant la mairie.
La sculpture va trouver désormais sa place dans le parc des sculptures où habite Rémus Botarro.
Evènement dans le monde de l'art ! Un tableau de Georges de la Tour arrivait sur le marché ! En effet, La fillette au brasier, peint entre 1646 et 1648 était en vente aux enchères à Cologne le 8 décembre dernier.
Lorsque l'on sait que seuls 48 tableaux du peintre lorrain ont été recensés dans le monde une telle opportunité ne se représenterait pas de sitôt. Tout le monde a pensé que le tableau aurait eu toute sa place dans la ville natale du peintre à Vic sur Seille au musée départemental. Tout le monde...sauf le Conseil Départemental, propriétaire du musée et qui n'a semble-t-il pas bouger le petit doigt pour se positionner sur une telle oeuvre.
C'est en tout cas ce que l'on est en droit de penser quand on imagine que les services du département n'ont même pas daigner répondre aux questions du Républicain Lorrain, à propos de cette vente.
Et comme il n'y a pas toujours pas de conservateur au musée, le journal local s'est adressé à.......Gabriel Diss, ancien conservateur, à la retraite depuis six années, qui évoque lorsque le journaliste lui demande si le tableau pourrait arriver à Vic : "ce serait un doux rêve"
Aucune velléité non plus du côté du Saulnois et de son Président de Communauté de communes, Jérôme End, qui est aussi...maire de Vic sur Seille ! Quelle belle publicité pour le Saulnois si les collectivités territoriales (comcom, département, région, etat) s'étaient mobilisées pour acquérir une telle oeuvre. Quel afflux de touristes aussi pour découvrir ce chef d'oeuvre et les lieux incontournables du Saulnois, pour consommer aussi sur place, pour faire vivre l'économie locale...
Voilà un beau projet de territoire qui aurait assurément prouvé la motivation sincère des uns et des autres à valoriser notre si cher Saulnois.
Pour information, le tableau "La fillette au brasier" a été vendu 4,3 millions d'euros.
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