davidjeudepaumeC'est certainement le curé le plus illustre de l'histoire de France. Il est enterré au Panthéon à côté des grands hommes de notre pays. Il a participé en tant qu'acteur de premier plan  à la Révolution française, à l'abolition de l'esclavage et il a contribué à la reconnaissance des droits civiques et politiques des Juifs.

Cette destinée exceptionnelle  s'est  forgée ici entre Seille et Vezouze, d'Emberménil à Château-Salins, de Vého à Marimont les Bénestroff.

De 1750, son année de naissance à 1789 date à laquelle il sera élu député du clergé et quittera la Lorraine pour Versailles, il parcourra le Saulnois dispensant un message de tolérance, d'égalité, facilitant l'accès des plus humbles à la culture et au savoir.

A Emberménil, où Henri Grégoire étudia de huit à treize ans et où il assura la prêtrise pendant neuf années, le comité de l'Abbé Grégoire s'évertue depuis 1988 à mieux faire connaître l'oeuvre immense de cet humble curé de campagne lorrain.bierfrancois

Création d'une stèle, rapatriement du cénotaphe de Grégoire, pose d'une plaque, organisation de cérémonies, l'équipe de passionnés emmenée par le truculent François Bier, n'a pas ménagé sa peine pour réhabiliter le grand homme. Mais en 1994 lorsque le comité crée le musée en installant dans un ancien garage des vitraux retraçant la riche existence de celui qui deviendra Evêque de Blois, et en exposant de nombreux objets le concernant, l'Abbé Grégoire, trouve la juste reconnaissance de sa terre natale.
Ouvert les dimanches après midi ou les autres jours sur rendez-vous, le musée de l'Abbé Grégoire est un site remarquable d'un point de vue pédagogique à 5 min à peine de Lagarde.

museeemberL'abbé Grégoire en quelques dates :

4 décembre 1750 : naissance à Vého
1758 -1763 : études à Emberménil
1763 -1768 : collège de Jésuites à Nancy
1769 – 1771 : Université de Nancy
1773 : Prix de l'Académie de Nancy pour son Eloge de la poésie
1774 : entrée au séminaire
1775 : ordination comme prêtre
1775 à 1782 : curé de Château-Salins, puis de Marimont les Bénestroff
1782 à 1789 : curé d'Emberménil et Vaucourt
1789 : Etats Généraux à Versailles, élu député du clergé il siègera à l'Assemblée constituante où il réclama l'abolition totale des privilèges, proposa le premier la motion formelle d'abolir le droit d’aînesse, et combattit le cens du marc d'argent, exigeant l'instauration du suffrage universel.

vitrauxNommé secrétaire de l'Assemblée, il fut l'un des premiers membres du clergé à rejoindre le Tiers état, et se joignit constamment à la partie la plus démocratique de ce corps.
1790 : il devient président de la Société des amis des noirs
1791 : reconnaissance des droits civiques et politiques accordés aux Juifs
1791 : premier prêtre à avoir prêté serment à la Constitution civile du clergé il est élu évêque constitutionnel pour le Loir et Cher qu'il administre pendant dix ans. Il est également élu député à la Convention Nationale par ce même département. Il réclame la condamnation du Roi sans toutefois demander sa mort.
1793 : lutte pour l'universalisation de la langue française et la disparition des patois.
1794 : première abolition de l'esclavage
1802 : nommé Sénateur, il s'oppose à la signature du Concordat et plus généralement à Napoléon dont il proclamera la déchéance en 1814.chaineesclave

1819 : élu député de l'Isère
1831 : Grégoire décède à Paris en 1831.
1989 : A l'occasion du Bicentaire de la Révolution française, les cendres de l'Abbé Grégoire sont transférées au Panthéon.

 

Le site Internet du musée