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Le « canon de Hampont », souvent appelé le « Gros Max », est une très grosse pièce d’artillerie de la marine allemande, mise en place pour un emploi terrestre, entre Hampont et Château-Salins au cours de la Première Guerre Mondiale. 

A plusieurs reprises sur Grain de sel, nous avons évoqué ce canon qui soulève de nombreuses interrogations tant il est méconnu dans le Saulnois. L'association MLV a publié de nombreux documents sur cette arme de destruction massive qui terrorisa la région nancéienne et Roger Richard, Président des Amis du Saulnois a organisé de nombreuses sorties sur le site pour apercevoir les vestiges de l'arme.

A l'occasion du centenaire de son installation dans le Saulnois, d'autres spécialistes se sont penchés sur le Gros Max pour livrer aujourd'hui un livre important de cent pages richement illustré (150 images)  publié aux Editions Gérard Klopp. Vendu au tarif de 24 €, il devrait séduire de nombreux habitants de la région : canonhampont

À partir du 1er janvier 1916 et jusqu’au début de 1917, ce super canon de 260 tonnes exécute, par-dessus le front, des bombardements sur trois agglomérations de Meurthe-et-Moselle : Nancy, Dombasle-sur-Meurthe et Lunéville. Servi par des canonniers marins, il crache, à une trentaine de kilomètres, environ 150 énormes obus qui occasionnent des dégâts et provoquent des victimes.

Cent ans plus tard, il ne reste rien de cette pièce. Sur son site subsistent des vestiges ; son activité et ses conséquences ont laissé des traces dans les archives, et son souvenir s’est transmis, de manière fragmentaire, dans la mémoire des habitants des localités concernées par sa présence et ses tirs. Pourtant, ce « Gros Max » semble méconnu du grand public, et c’est pour faire mieux connaître cet épisode de la Grande Guerre que ce livre a été rédigé.

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L’ouvrage ne se limite pas à décrire le « Gros Max » lui-même : un tube de marine, sur un affût fixé sur une plate-forme, et ses tirs. Il passe en revue tout ce qui, dans ce matériel, constitue une « démesure » par rapport à son importance dans l’Histoire : d’une part ses dimensions, ses performances, son environnement spécifique, ses soutiens et sa logistique ; d’autre part sa place dans les préoccupations des autorités militaires et civiles françaises. Il explique notamment les raisons de l’emploi d’une telle pièce et cherche à découvrir pourquoi le haut commandement allemand a interrompu son activité.

La diversité des aspects abordés et la richesse de l’iconographie résultent de la collaboration des auteurs, qui ont mis en commun leurs connaissances et leurs fonds.

Quand la marine impériale bombardait Nancy

Auteurs : Jean-Claude Laparra, Christian Pautrot, Arsène Felten, Patrice Loiseleau-Ramos, Eugène Nabunsky

Editeur : Gérard Klopp

tarif : 24 €

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Commentaires   

+1 #4 Patrick 17-10-2016 18:23
La position exacte du Gros Max a été effectivement transmise aux autorités française via la Suisse, cette femme a juste titre a été décorée de la croix de guerre pour cet acte.
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+3 #3 A KORDUS 13-10-2016 08:44
Dans ma jeunesse ma grand mère nous avait parlé du Grand Max.
Anecdote:
elle nous avait précisé que sous l'occupation allemande une femme de Château-Salins (zone occupée)
avait fait parvenir un courrier à son mari (en zone libre) pour lui indiquer qu'à tel endroit se trouvait un "gros champignon vénéneux". Celui ci a compris et a rapporter aux autorités militaires la position. Un raid aérien est venu taire ce mastodonte. La population de Château-Salins était fière de ce qu'avait fait cette femme en prenant tous les risques avec la censure.
Je ne sais pas s'il est fait mention de cet acte courageux dans les livres.
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+4 #2 cricri 11-10-2016 10:35
merci JP de cette précision.
voici un bon début de liste pour mes cadeaux de Noel.
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+4 #1 JP 10-10-2016 18:40
Il existe également le livre "échec au gros max de Michel Rodhain édité en mai 2004 " magnifique récit également
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