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Pas de réunion publique mais des rencontres aux sorties des usines, du porte à porte dans les villages, des distributions de tracts sur les marchés pour l'équipe du Front de gauche représentée à cette élection départementale par Estelle Gallot et Emmanuel Grandjean. Grain de sel leur a proposé un questionnaire auquel répondront les autres candidats dans les jours qui viennent. 

 1) Jusqu'à présent il y avait cinq cantons et on ne sentait pas vraiment d'osmose entre les différents acteurs de ce territoire. La Communauté de Communes du Saulnois a obligé les hommes politiques à travailler ensemble. La réforme territoriale entérine la situation. Comment fédérer Le Saulnois, lui donner un élan commun ? 

Quid des sept communes du Pays messin ?

Le Front de Gauche n'était pas d'accord avec cette réforme territoriale. Pour nous, l'élément essentiel est la proximité et la taille du canton du Saulnois complique la tâche des conseillers départementaux. Mais notre équipe a été composée de façon à couvrir le territoire. Nous sommes une équipe de quatre candidats : les titulaires et les remplaçants. Emmanuel Grandjean sur l'ancien canton d'Albestroff,  Rosa Marquès sur Château-Salins, Estelle Gallot sur Dieuze et Vic et Michel Grandjean sur Delme. Il faut ajouter également l'équipe qui nous accompagne depuis le début de la préparation de cette élection. Nous sommes implantés sur tout le Saulnois. Nous sommes des élus ou d'anciens élus, des ouvriers, des responsables syndicaux, des responsables d'association. Nous avons des réseaux, des contacts dans tous les coins du territoire.

Nous sommes des salariés et pas des professionnels de la politique. Nous sommes des gens de terrain.

 

2) Si vous êtes élus, comment allez vous défendre le Saulnois au Conseil Départemental ?

Nous nous battrons pour que le budget soit réparti équitablement sur toute la Moselle. Il n'est pas question que les pôles urbains prennent plus d'importance que les zones rurales. Nous sommes laissés pour compte notamment en ce qui concerne les services publics qui disparaissent peu à peu de notre canton. 

Le Saulnois sera défendu dans sa globalité. Un de nos adversaires s'est battu depuis plusieurs années pour l'éclatement du territoire en disant que le Saulnois n'existait pas et il se pose maintenant en rassembleur. Notre démarche est unitaire et tout le Saulnois sera défendu de la même façon. 


3) Quels sont les grands axes de votre programme ? Les priorités ?

Deux priorités de dégagent dans notre programme : l'emploi et la culture. 

Les emplois de proximité d'abord. Ceux qui tournent autour du service à la personne doivent être valorisés. Ces emplois participent au maintien des populations dans les zones rurales.  Bien souvent le salaire correspond au SMIC avec des temps partiels imposés. Il faut aussi développer les aides au PME/PMI et aux artisans sous condition. Il doit y avoir un regard sur les aides publiques attribuées par le Département. Qu'a-t-on fait des exonérations fiscales, des subventions, il n'y a pas de contrôle sur ces aides. On ne sait rien des bilans du CG, de la CCS en matière d'aide aux entreprises. 

Actuellement il n'y a pas de création d'emplois sur le Saulnois. On maintient tant bien que mal un certain niveau mais c'est tout. La création d'entreprises dans le Saulnois est une véritable catastrophe. Le Front de Gauche veut revoir cette politique d'aide aux entreprises. 

L'aide à la  Culture : c'est l'émancipation de l'Homme ! On doit aider les associations qui oeuvrent au niveau culturel comme les Foyers ruraux. Ces associations favorisent le lien social. Prenons l'exemple du Festival Cabanes du printemps et de l'été dernier et le peu d'aide apporté aux associations locales qui ont permis la réussite du festival. Le Conseil général n'était pas assez présent. 

Il faut mettre en place tout ce qui va favoiser le vivre ensemble. Il faut penser au transport des populations en pensant à leur déplacement. Des navettes pourraient être mises en place. 


4) Le Conseil Général a décidé de fermer les sites Moselle passion pendant 5 mois l'an prochain. Les musées de Marsal, Vic et le Domaine du Lindre sont concernés dans notre canton. Les scolaires qui bénéficiaient de la gratuité paieront l'an prochain l'entrée au musée. Que pensez-vous de ces mesures ?

Ces fermetures sont inacceptables. On réagit comme un banquier. La Culture ne se traite pas de cette façon. Il est peut-être nécessaire de revoir les emplois du temps, la gestion des personnels mais les structures culturelles ne doivent pas fermer la moitié de l'année. On ne peut pas chercher la rentabilité dans un musée. Il faut organiser des animations régulières sur l'ensemble des sites. Il faut aussi faire cesser cette opacité sur la gestion de ces sites. On a appris cette fermeture de façon non officielle. On se sait rien de la gestion des musées. Le site Internet du Conseil Général n'en dit rien.

Quant à la gratuité, nous souhaitons la gratuité jusqu'à 25 ans. la jeunesse doit avoir accès à la culture librement et gratuitement.  


5) Le conseil départemental finance les transports scolaires et permet d'acheminer les élèves dans les écoles rurales du département. De nombreux RPI sont mis en difficulté par les velléités de scission de certains de ses membres. (RPI de Donnelay, Guéblange, Gelucourt, Ley, Bezange, Tarquimpol, Moncourt, Juvelize, Lezey, RPI de Moyenvic, Marsal, Haraucourt, Blanche-Eglise, Saint-Médard, Mulcey, RPI d'Aulnois)
Quelle est votre position face aux problèmes que rencontrent les écoles rurales ?

Casser les petits regroupements des villages pour faire des économies revient de nouveau à réfléchir comme un banquier. C'est comme pour la Culture on ne doit pas réagir ainsi. L'Education est sacrée. Si on doit maintenir des petites structures à certains endroits pour la qualité de l'enseignement il faut le faire. Les économies ne sont pas à faire sur ce budget. Il y a d'autres domaines où on peut intervenir. Regardons du côté de la Communication, du personnel détaché, contrôlons davantages les aides publiques et laissons de l'argent à l'Education. Les cas des regroupements pédagogiques doivent se gérer au cas par cas. Il faut que tous les partenaires réfléchissent ensemble au devenir des regroupements. L'Etat, le Conseil départemental, la CCS,  les communes.  Est-il préférable de faire un regroupement concentré, un regroupement dispersé, doit-on fermer ici ou préserver des petites classes pour le bien des élèves. Calculons tous les coûts également, ceux des transports, de la pollution, de la fatigue des enfants. 

Quoi qu'il en soit il faut garder en mémoire que l'objectif principal c'est l'intérêt des enfants. 


6) 135 communes à écouter, aider financièrement, conseiller, concrètement quelle sera votre organisation pour communiquer avec les localités du canton ?

C'est un travail de terrain, on se déplacera dans les communes. On crééra un site internet qui permettra de communiquer  avec les habitants, les mairies. On organisera des permanences dans les bourgs centre. 

7) Comment envisagez-vous alors vos relations avec la CCS ?

Avec la CCS, le travail devra se faire en associant les différents partenaires aux réflexions, aux décisions prises. Il ne faut pas que le Conseil départemental soit uniquement un financeur. Le Saulnois doit être uni et avancer ensemble. Il faut avancer en ayant une vision globale pour le territoire.