mauro

C'était sans doute le plus assidu des réfugiés de Languimberg aux cours de Français donnés par les bénévoles du Saulnois. Réclamant des leçons supplémentaires, visionnant des films français sans sous-titres et surtout romantiques, il a appris le Français en quelques mois à peine. 

D'une extrême gentillesse, d'un calme olympien, notre super élève, Mauro José Oliveira, 23 ans, Angolais, a dormi la nuit dernière en prison avant d'être expulsé aujourd'hui vers le Portugal.   

Etudiant, opposant politique, poursuivi pour manifestation contre le pouvoir dictatorial en place en Angola (qui condamne les étudiants pour avoir lu un livre par exemple) Mauro pensait être à l'abri au pays des droits de l'homme. 

Mais courant dangeureusement derrière les thèses abjectes d'un populisme nauséabond, la République Française a semble-t-il oublié ce qui faisait sa grandeur. Autrefois accueillante, protectrice, exemple partout dans le monde, la France vient d'expulser aux premiers jours du printemps un être humain, chaleureux, drôle et bon !  

Assigné à résidence depuis le 22 février, Mauro espérait même bénéficier des mesures dans le cadre du regroupement familial. En effet sa mère et sa soeur vivent en France. Mais même cette requête n'a pas ému nos dirigeants.

Au-delà de la tristesse qui submerge tous ceux qui ont cotoyé Mauro, un sentiment de dégoût et d'écoeurement remplit les coeurs de tous ceux qui ont oeuvré au relais des Etangs. Les autres aussi d'ailleurs qui devraient être nombreux à Sarrebourg, samedi 25 mars pour une manifestation de soutien aux migrants de Languimberg.

Toutes les infos, sur le site et la page Facebook du collectif Solidarité Migrants Languimberg.

 

 

Commentaires   

+2 #13 La mémoire courte 23-03-2017 22:16
Bleu M
Soyez un peu moins hargneux c'est mauvais pour la tension. Quand à aller voir une tourneuse de cartes, très peu pour moi. Je vous laisse avec vos charlatans qui nous racontaient lorsque j'avais pas mal d'années de moins que la France allait sombrer dans le communisme, après nous avoir prédit le péril juif ou encore le péril jaune.
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-4 #12 Bleu M 23-03-2017 18:53
Citation en provenance du commentaire précédent de La mémoire courte :
Aux borgnes et porteurs d'autres œillères !
Il y a quelques décennies, mes parents et grands parents ont été expulsés de Lorraine parce que certains avaient décidé qu'ils étaient inassimilables à l'Europe nouvelle, bref ils étaient des individus de deuxième catégorie. Je n'oublie pas ce qu'ils m'ont raconté par la suite. Alors de grâce vos brevets de patriotisme, vos jugements à l'emporte pièce vous pouvez les mettre en sourdine. Profitez de vos loisirs pour réviser votre histoire et pour certains votre orthographe. Visiblement chez vous l'une et l'autre sont à l'unisson

vous aussi vous ne voyer que l'orthographe, suis comme les jeunes avec leur "machin" et vous pour l'histoire allez voir une tourneuse de carte pour l'avenir du pays qui part en C.....avec des C...mais bon ca vous va
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0 #11 Didi 23-03-2017 15:45
C'est pas très gentil tout ça !
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+2 #10 La mémoire courte 23-03-2017 08:24
Aux borgnes et porteurs d'autres œillères !
Il y a quelques décennies, mes parents et grands parents ont été expulsés de Lorraine parce que certains avaient décidé qu'ils étaient inassimilables à l'Europe nouvelle, bref ils étaient des individus de deuxième catégorie. Je n'oublie pas ce qu'ils m'ont raconté par la suite. Alors de grâce vos brevets de patriotisme, vos jugements à l'emporte pièce vous pouvez les mettre en sourdine. Profitez de vos loisirs pour réviser votre histoire et pour certains votre orthographe. Visiblement chez vous l'une et l'autre sont à l'unisson
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-1 #9 François 23-03-2017 07:42
https://www.youtube.com/watch?v=S5qyJdpKgPs
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0 #8 Assez ! 22-03-2017 18:52
Vous nous polluez l'air Bleu M et les autres avec votre idéologie antiégalitariste prônée par l’extrême droite.

L’« imaginaire national » substantialise une représentation homogène d’une collectivité dont on ne peut connaître tous les individus qui la composent !

Vous avez une vision « fourre-tout » identitaire auquel sont rattachés les éléments les plus disparates du passé national, depuis les Celtes jusqu’à la République en passant par la monarchie et la Révolution, et ce en dépit des nombreuses lacunes et contradictions !

Vous ne connaissez rien des histoires complexes de nos pays, des histoires identitaires, des histoires des migrations !
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+5 #7 ANTIFA 22-03-2017 13:05
Pour Bleu M et tous les autres porteurs du discours lepeniste :

LE FN : C'est le parti le plus condamné le France, celui dont la candidate à la présidence réclame une justice expéditive tout en refusant la convocation des juges dans une affaire d'emplois fictifs.
Une organisation xénophobe et europhobe, suspectée d'avoir volé 1,1 millions d'euros aux contribuables européens, qui profite des institutions comme des médias qu'elle prétend honnir.

Les gains électoraux du Front National et de Marine Le Pen représentent, avant même les scrutins de 2017, une imposture frappante. Comment des citoyens dont les intérêts sont opposés à ceux de l'oligarchie en viennent à voter pour ses représentants les plus hideux ?

Comment une présidente châtelaine, entourée par des membres issus de la noblesse d'ancien régime ou de néonazis poursuivis pour financement illégal de campagnes, dont le père et est un évadé fiscal, avec qui elle partage une suspicion de sous-évaluation du patrimoine de 60 % auprès du fisc en 2014, dont la cheffe de cabinet est mise en examen, peut concourir à une élection et y tenir un discours audible sur la probité ?

Sources :
Interview de Monique Pinçon-Charlot par Mouloud Achour, version longue, Le Gros Journal, Canal +, 10 octobre 2016 - http://www.dailymotion.com/video/x4wu9e2

"Sociologie de la bourgeoisie", Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, Editions La Decouverte, 2009 - https://www.cairn.info/sociologie-de-la-bourgeoisie--978270…

"Le Front national verrouille l'ordre social", Serge Halimi, Le Monde diplomatique, janvier 2016, https://www.monde-diplomatique.fr/2016/01/HALIMI/54468
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-1 #6 Bleu M 22-03-2017 12:28
Et oui justice a plusieurs vitesses, Le "Français" abattu par les commandos a l'aéroport condamné de droit commun, braquages multiples etc.....en liberté mais bon flingué bravo. Pour le reste le gouvernement est frileux en ce moment et être meilleur que la "droite" car madame Le Pen avance
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+10 #5 Attention. 22-03-2017 10:27
Que ce jeune homme, soit bon en français ou une personne "gentille" et "drôle" n'est absolument pas central dans la défense de la liberté de circulation qui est un droit fondamental !
Je comprends votre besoin de créer de l'empathie à travers cet article mais pourquoi utiliser cet argumentaire misérabiliste ? Vous donnez raison à ceux qui construisent des cases figées pour les identités (alors que les parcours de vies sont tellement plus complexes) avec des représentations raciales/culturelles de ce que doit être un bon migrant, un bon réfugié, un vrai réfugié, un faut réfugié, un gentil noir, un gentil arabe, etc.

Ce jeune angolais pouvait être mauvais dans l'apprentissage d'une langue, exprimer sa colère, être de mauvaise humeur, il est lui avec ses qualités et ses défauts, ses droits sont les mêmes. Il n'a pas à plaire aux bénévoles, ni séduire les lecteurs de vos articles et donc encore moins rentrer dans la case de ce que doit être un "bon réfugié".

C'est un humain. Il n'est pas qu'un réfugié. Réfugié n'est pas une identité ! Et qu'est-ce qu'on met derrière cette identité de réfugié, migrant, exilé, errant, pariant, migrant économique, migrant politique ? Migrant qui fuit la mort, la misère, les agressions sexuelles, la prison, la torture ?
Il existe une grande diversité des parcours d’exil. Chacun d’entre eux, tente de reconstruire leur vie. Leurs projets de vie sociale ou économique étaient impossibles à réaliser dans leur pays natal, sinon, ils n’auraient pas eu à tout quitter. Malheureusement, ils sont interrompus dans leur voyage par les murs ou les législations, maintenus dans l’exil, mis à l’écart, coincés à la frontière.
En tout cas, l’expérience que vous décrivez révèle un grand enjeu d’hospitalité publique. Mais dépasser les représentations du gentil-méchant/bon-mauvais/ vrai-faux réfugié en est un aussi !

Des liens importants :

http://bibliobs.nouvelobs.com/idees/20150626.OBS1607/soyons-realistes-10-raisons-d-ouvrir-les-frontieres.html

http://www.revue-pouvoirs.fr/Nous-autres-refugies.html (texte d'Hannah Arendt)
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+2 #4 timothé 22-03-2017 09:32
FRANCE:

Ils s'embrassent au mois de Janvier,
Car une nouvelle année commence,
Mais depuis des éternités
L'a pas tellement changé la France.
Passent les jours et les semaines,
Y'a que le décor qui évolue,
La mentalité est la même
Tous des tocards, tous des faux culs.

Ils sont pas lourds, en février,
À se souvenir de Charonne,
Des matraqueurs assermentés
Qui fignolèrent leur besogne,
La France est un pays de flics,
À tous les coins du rue y'en a cent,
Pour faire régner l'ordre public
Ils assassinent impunément.

Quand on exécute au mois de mars,
De l'autre côté des Pyrénées,
Un anarchiste du Pays basque,
Pour lui apprendre à se révolter,
Ils crient, ils pleurent et ils s'indignent
De cette immonde mise à mort,
Mais ils oublient que la guillotine
Chez nous aussi fonctionne encore.

Être né sous le signe de l'hexagone,
C'est pas ce qu'on fait de mieux en ce moment,
Et le roi des cons, sur son trône,
Je parierai pas qu'il est allemand.

On leur a dit, au mois d'avril,
À la télé, dans les journaux,
De pas se découvrir d'un fil,
Que le printemps c'était pour bientôt,
Les vieux principes du seizième siècle,
Et les vieilles traditions débiles,
Ils les appliquent tous à la lettre,
Y me font pitié ces imbéciles.

Ils se souviennent, au mois de mai,
D'un sang qui coula rouge et noir,
D'une révolution manquée
Qui faillit renverser l'Histoire,
Je me souviens surtout de ces moutons,
Effrayés par la Liberté,
S'en allant voter par millions
Pour l'ordre et la sécurité.

Ils font la fête au mois de juillet,
En souvenir d'une révolution,
Qui n'a jamais éliminé
La misère et l'exploitation,
Ils s'abreuvent de bals populaires,
Du feux d'artifice et de flonflons,
Ils pensent oublier dans la bière
Qu'ils sont gouvernés comme des pions.

Au mois d'août c'est la liberté,
Après une longue année d'usine,
Ils crient "Vive les congés payés",
Ils oublient un peu la machine,
En Espagne, en Grèce ou en France,
Ils vont polluer toutes les plages,
Et par leur unique présence,
Abîmer tous les paysages.

Lorsqu'en septembre on assassine,
Un peuple et une liberté,
Au cœur de l'Amérique latine,
Ils sont pas nombreux à gueuler,
Un ambassadeur se ramène,
Bras ouverts il est accueilli,
Le fascisme c'est la gangrène
À Santiago comme à Paris.

Être né sous le signe de l'hexagone,
C'est vraiment pas une sinécure,
Et le roi des cons, sur son trône,
Il est français, ça j'en suis sûr.
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