Le fort déficit pluviometrique enregistré depuis mi-juillet et les épisodes récents de très fortes chaleurs ont entraîné une baisse générale des débits de tous les cours d'eau sur l'ensemble du département de la Moselle.
Cette absence de pluviométrie a des incidences directes sur l'état de la ressource en eau superficielle.
Concernant les eaux souterraines, le niveau moyen mensuel des nappes se situe légèrement en deça de la moyenne pour la saison.
Sur la base de ces éléments, Olivier DELCAYROU, secrétaire général de la préfecture de la Moselle a réuni, ce vendredi 10 août 2018, le comité départemental sécheresse.
Ce comité, composé de représentants des services de l'Etat (DREAL, ARS, agence française pour la biodiversité, VNF, SDIS, DDT), de Météo France, de collectivités, d'organismes consulaires, de syndicats agricoles et des associations, s'est réuni pour la deuxième fois, pour faire un point sur la situation de la ressource en eau dans le département.
A l'issue de ce comité, Olivier DELCAYROU, secrétaire général de la préfecture de la Moselle, a placé l'ensemble du département de la Moselle au niveau d'ALERTE, entrainant des mesures de limitation des usages de l'eau sur l'ensemble du département.
Ainsi, tous les usagers de l'eau (particuliers, collectivités, exploitants agricoles, industriels) sont soumis à des restrictions particulières et graduées, à compter du vendredi 10 août 2018, de la façon suivante :
Remplissage des piscines privées : Interdiction sauf si chantier en cours (hors piscines publiques, piscines d’établissements recevant du public et piscines d’hôtel)
Lavage des véhicules : Interdiction sauf dans les stations professionnelles
Lavages des voiries et des trottoirs / Nettoyage des terrasses et façades : Limitation au strict nécessaire
Arrosage des pelouses et espaces verts publics ou privés et des terrains de sports (sauf terrains de compétition niveau national) : Interdiction horaire de 11h00 à 18h00
Arrosage des jardins potagers : Interdiction horaire de 11h00 à 18h00 Arrosage uniquement manuel
Alimentation des fontaines publiques : Interdiction pour les fontaines en circuit ouvert
Remplissage des plans d’eau : Interdiction excepté pour les activités commerciales
Ces interdictions s’appliquent, qu’il s’agisse d’eau provenant du réseau d’alimentation public, de prélèvements dans les cours d’eau ou leur nappe d’accompagnement (nappe en équilibre avec les rivières), ou de puits personnels.
Ces dispositions sont applicables à compter de la signature des arrêtés et jusqu’au 15 septembre 2018, sauf évolution de la situation météorologique et hydrologique conduisant à renforcer, prolonger ou abroger les mesures prises.
Les maires sont chargés de veiller au respect de ces règles. Les contrevenants aux dispositions des arrêtés s’exposent à des amendes de 1 500 €, voire 3 000 € pour les récidivistes.
Débutés au début de l'année, les travaux de viabilisation de la nouvelle zone commerciale de la Communauté de communes du Saulnois entre Château-Salins et Amelécourt sont quasiment terminés.
La rue Picaut-Burel (du nom des propriétaires des terrains vendus à la CCS) va donc pouvoir accueillir les commerces qui sont censés redynamiser le Saulnois sur cet espace de 6 hectares.
Un premier client a déjà acheté une parcelle et s'apprête à construire son magasin. Ce sera comme prévu une jardinerie !
Alors que l'on célèbre cette année le centenaire de la fin de la Grande Guerre, il faut se rappeler que ce conflit mondial qui fit près de dix millions de morts a débuté dans le.....Saulnois ! En effet, après la déclaration de guerre de l'Allemagne à la France le 3 août, c'est à Lagarde au sud du Saulnois qu'eurent lieu les premiers combats.
A cette époque, le Saulnois était allemand et les Français qui souhaitaient ardemment reprendre l'Alsace-Lorraine perdue en 1871 maîtrisaient mal leur impatience d'en découdre avec les ennemis voisins.
Alors côté français, le Général Lescot lança ses troupes le 10 août à l'assaut du petit village de Lagarde qu'il conquit grâce à une supériorité numérique indéniable.
Mais le lendemain, la riposte des Allemands est terrible et il reprennent Lagarde sans coup férir au prix de terribles combats dans ce petit coin tranquille du Saulnois. Les combats firent près de deux mille morts, blessés et disparus. Deux cimetières, l'un français, l'autre allemand regroupent les corps des premiers soldats tombés lors de la Première Guerre Mondiale.
Quelques jours plus tard, le Saulnois sera encore au coeur de l'actualité avec la bataille de Morhange qui fera de nouveau des milliers de morts entre Château-Salins et Morhange.
Pour les lecteurs que cette histoire passionne, on a déniché sur le net le déroulé à la minute près de ce terrible évènement.
30 juillet
Le 30 juillet se déroule une des premières mesures prévues par le plan XVII : les opérations de couverture de la frontière. Celle-ci est assurée par des éléments du 20e C.A. et la 2e D.C. dans le secteur de la basse Meurthe. La mission de ces unités est d’assurer la protection du débarquement des armées. L’infanterie procède à l’organisation du terrain pendant que la cavalerie entreprend des explorations. Le passage de la frontière allemande est interdit afin que la France laisse la responsabilité de l’agression à l’empire allemand.
31 juillet
Les réservistes allemands sont rappelés et le pont du canal est coupé à Lagarde.
1e août
C’est le premier jour de la mobilisation. La 2e D.C. occupe la région de Lunéville - Einville.
3 août
L’Allemagne déclare la guerre à la France.
6 août
Du côté français
Castelnau prend le commandement de la IIe armée et les premières unités de la 30e division (15e C.A.) arrivent dans la région de la Basse Meurthe.
Du côté allemand
Le 21e C.A. est rassemblé dans la région de Château-Salins et Dieuze.
7 août
La 59e brigade (40e et 58e R.I.) est rattachée à la 2e D.C.
10 août
L’E.M. du 138e R.I. allemand arrive à Lagarde. Une section se dirige vers le Bois Chanal.
La 2e D.C. est en charge de la couverture entre la Seille et le Sanon. Le général Lescot donne l’ordre de s’emparer, à la chute du jour, du village de Lagarde, situé le long du canal de la Marne au Rhin. Les deux bataillons marcheront de part et d’autre du canal. Le 19e R.A.C. apportera son appui à l’infanterie. Le 2/40e attaquera par le sud et le 3/58e par le nord.
16h30
Les troupes se mettent silencieusement en marche, traversent Parroy et sont dissimulées partiellement par la forêt de Parroy, qui longe le canal. Des patrouilles sont poussées vers Xures.
19h
La marche devient pénible à la tombée du jour, les fantassins devant marcher dans des champs d’avoines ou des prairies marécageuses.
19h30
Quelques coups de feu éclatent. Les compagnies se déploient. Les pièces françaises ouvrent le feu en direction de Lagarde et les Allemands, menacés car en infériorité numérique, se retirent du village.
20h
Le tir d’artillerie française cesse et les compagnies sont prêtes à pénétrer dans le village. Il faut plus d’une heure pour dégager les obstacles disposés par les Allemands. Le chef du bataillon Bertrand installe son PC dans la mairie et donne les ordres nécessaires pour la surveillance des points sensibles. Les lisières du village sont aussitôt occupées et les hommes fouillent les maisons. La 9e compagnie, couvrant la partie nord et nord-est, creuse des tranchées ; la 12e compagnie, au nord-ouest, dresse une barricade.
Les villageois signalent que des forces allemandes importantes sont cachées dans les bois et aux environs de Bourdonnay. Il faudra s’attendre à une riposte.
En soirée
Le général von Stetten, commandant de la D.C. bavaroise et le général von Bredow, commandant de la 42e division décident de reprendre Lagarde. La manœuvre retenue est d’attaquer les Français à la fois par le nord (Bois de la Garenne) et par le sud (Bois Chanal). Les deux attaques doivent couper la ligne de retraite vers l’ouest, le pont de Xures, 1200 m à l’ouest de Lagarde. L’attaque est prévue pour 09h. Les unités chagées d’attaquer le village sont - Le 2e Jäger Batalion - Le 138e R.I., soutenu par six mitrailleuses. - Le 131e R.I., accompagné d’une section de mitrailleuses.
11 août
3h30 :
Le 1e groupe du 19e R.A.C. se met en route avec ses batteries pour soutenir les deux bataillons qui se trouvent à Lagarde. Deux positions sont fixées pour le tir derrière la cote 283 : - La 1e batterie en direction de la position probable de l’artillerie allemande (Bourdonnay). - La 2e batterie à la lisière de la forêt de Parroy. - La 3e vers le bois Chanal.
Les batteries sont poussées assez près du village et pourraient être victimes d’une attaque par l’infanterie allemande.
06h :
Le général de Castelnau, dans l’instruction particulière n° 8 adressée au commandant du 15e C.A., prescrit d’éviter tout engagement inutile et recommande notamment de ramener à deux compagnies le détachement qui occupe Lagarde.
07h :
Un avion allemand, puis un deuxième survolent les positions françaises.
10h :
Les artilleurs français voient surgir, venant du nord, l’infanterie allemande, à mois de 100 m de la 1e batterie. La batterie pointe ses pièces mais subit immédiatement un feu si dense que les servants sont décimés. La 3e batterie tire des salves sur l’infanterie allemande, lui causant des pertes, mais l’artillerie allemande ouvre le feu et l’infanterie crible les servants de balles.
10h30 :
Les quatre escadrons du régiment de uhlans chargent l’un après l’autre vers la 11e compagnie mais ne peuvent rien contre le feu de l’infanterie française et se font massacrer.
Prise d’une batterie française par des uhlans - 42.4 koPrise d’une batterie française par des uhlansCollection privée10h45 :
Les pièces françaises des 1e et 3e batteries sont devenues muettes. Le commandant de la 2e batterie cherche, en arrière, une position, au sud de la cote 276, mais, sur ces entrefaites, un officier de liaison transmet l’ordre de se replier à l’ouest de Parroy. Le rôle de l’artillerie est terminé. Les Français ont perdu une dizaine de pièces.
10h50 :
Le chef du 3e bataillon donne l’ordre de retraite et les sections se replient vers le pont de Xures, mais celui-ci se trouve sous le feu du 131e R.I. allemand au nord, et du 138e R.I. au sud du canal.
(JPG)Combat du Unter-Elsässisches Infanterie-Regiment Nr. 138Collection privéeL’artillerie allemande continue à bombarder l’intérieur du village de Lagarde. Au sud, l’infanterie allemande débouche du bois de la Garenne. Une section de mitrailleuses françaises réussit à l’arrêter, mais les munitions commencent à s’épuiser.
Combat de Lagarde - 33 koCombat de LagardeCollection privée11h :
Les fractions allemandes continuent à s’infiltrer et les chasseurs bavarois ne sont plus qu’à 300 - 400 m du village. Les mitrailleuses allemandes sont installées à la lisière du bois Chanal et provoquent des pertes importantes, mais l’infanterie allemande continue à être tenue en respect : chaque fois qu’elle réussit à atteindre le chemin de halage, elle est repoussée. Il s’ensuit un échange de coups de fusil de part et d’autre du canal.
(JPG)Combat de LagardeCollection privéeLe combat se déplace vers la sortie ouest du village où une ligne de résistance est établie. La section de mitrailleuses du 40e R.I. prend position à la sortie ouest du village. Les hommes se glissent le long des maisons, balayées par les balles.
Les uhlans tentent une seconde charge : un flot de cavalerie déferle vers la mairie, mais tombe sous le feu français : c’est un véritable carnage pour les hommes et les chevaux. Les quelques survivants tournent bride. L’infanterie allemande, en provenance de la route de Bourdonnay, parvient au cœur du village, qui devient intenable pour les Français.
Conclusion
Le bilan pour l’armée française est lourd : 526 hommes de la 2e armée tués, ce qui aboutit au limogeage du général commandant la 2e D.C. par le général de Castelnau.
Le compte rendu envoyé au Q.G. rapporte les événements de la journée : « Les deux bataillons envoyés hier soir 12 août par le commandant de la 2e D.C. à Lagarde, ont été attaqués très violemment ce matin par une force évaluée à environ une brigade d’infanterie et trois groupes d’artillerie. - Ces bataillons ont été soutenus par deux autres bataillons de la 59e brigade et un groupe du 19e d’artillerie. - Les troupes d’infanterie ont dû céder, et dans leur retraite, deux batteries sont tombées aux mains de l’ennemi. »
Les Allemands ont tiré parti du combat de Lagarde pour en faire de la propagande, car leurs troupes ont pu s’emparer du premier drapeau français de toute la guerre.
Le Saulnois est encore à l'honneur des programmes télé !! Après nos artisans confiturier et boulanger, sur Arte la semaine dernière, c'est l'illustrissime Georges de la Tour qui est au centre d'un reportage de la chaine régionale à l'occasion d'une exposition en cours au musée des Beaux Arts de Nancy.
Le journaliste revient sur la jeunesse vicoise du peintre et on découvre, guidés par la directrice de l'Office de Tourisme du Pays du Saulnois, le village natal du maître de Vic sur Seille. On fait évidemment une visite au musée Georges de La Tour où l'on peut apprécier le Saint-Jean Baptiste dans le désert et la visite virtuelle l'Artelier de Georges.
Le reportage est proposé par notre confrère Juvelize.com et visible en cliquant sur la vignette ci-dessous :
Bruno Wirth est chercheur, mathématicien et il a participé activement depuis 2001 au projet Briquetage de la Seille dirigé par Laurent Olivier, conservateur en chef au Musée des Antiquités nationales de Saint-Germain en Laye.
Vendredi 10 août, à 20h15, il donnera une conférence à la salle des fêtes de Marsal pour présenter le fruit de ses recherches.
Le projet « Briquetage de la Seille » a fonctionné dès sa conception avec l'idée de creuser le moins possible la terre en utilisant la géophysique. Il y avait une difficulté technique importante que Bruno Wirth a résolue pour que l'idée fonctionne.
Avec le temps, les innovations et améliorations inventées à Marsal par l'Universitaire ont été appliquées à d'autres domaines de l'archéologie : l'environnement, l'agriculture de précision, la détection de bombes des deux guerres mondiales, etc.
La diversité des capteurs, des traitements et des analyses arrive à temps pour résoudre certains problèmes d'actualité : la gestion de l'eau, la détection de pollutions diffuses, les ressources minières et géothermiques, etc.
Les idées développées, avec un certain succès, pour cartographier notre environnement seraient mortes depuis longtemps si elles n'avaient été testées grandeur nature, sur les terres de Marsal, au coeur du Saulnois et nulle part ailleurs.
Cette conférence se veut seulement un témoignage de la gratitude de Bruno Wirth envers les Marsalais, les habitants du Saulnois pour lui avoir permis cette expérience rare.
Entrée libre
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