Décidément la mandature de notre président s'achève de la plus triste des façons ! Le pays qu'il dirige se comporte honteusement envers des êtres humains qu'il refuse d'accueillir dignement. Une honte face à l'histoire et aux traditions d'accueil de notre pays ! A trop vouloir courir après les idées écoeurantes de la droite extrême qui prospère en France et en Europe, on efface avec abnégation les trois mots de notre devise : Liberté, Egalité, Fraternité.
Secoués par la guerre, la répression, des conditions de vie désastreuses et après des périples à travers mer et continents, une cinquantaine d'hommes âgés de 18 à 50 ans, est arrivée en novembre dernier aux portes du Saulnois, au Relais des Etangs, dans la forêt, près du village de Languimberg. Pour vider Calais ou les faubourgs de Metz, on a posé là au milieu de nulle part ces gens dont personne ne voulait.
Après cinq mois de démarches administratives à Sarrebourg, à Metz, après cinq mois d'attente, deux ont obtenu le statut de réfugié politique. Les autres ? Dix seront envoyés dans les pays d'Europe où ils ont donné une première fois leur identité ! Les trente autres vont rejoindre un autre centre d'accueil quelque part en France ? en Lorraine ? L'expectative encore.
Car le sujet étant tabou on a du mal à trouver de réelles solutions. Les hommes politiques ne sont pas nombreux à se préoccuper de leur sort et aucun n'est venu rendre visite à ces hôtes encombrants.
Ils auraient pu pourtant ! Car ce groupe hétéroclite composé de Soudanais, d'Erythréens, de Nigérians, de Sahraouis, de Pakistanais, d'Afghans, d'Angolais est admirable. Admirables de gentillesse, de solidarité, d'humour, de tendresse. Une richesse qu'une poignée de bénévoles du Saulnois, du Pays de Sarrebourg ont tutoyé pendant ces mois au cours desquels ils ont tenté d'apporter un peu de chaleur humaine à ces hommes perdus. A travers des leçons de Français, des activités ludiques, musicales, ils ont occupé le temps suspendu de ces déracinés magnifiques.
Le 31 mars, le Relais des Etangs devra être vidé de ses occupants pour accueillir les scolaires. Alors avant la séparation qui s'annonce, les réfugiés ont offert à leurs professeurs de fortune une fête pleine.....d'humanité ! Autour d'un grand méchoui, entre les danses, les chants, les photos, les rires et les derniers échanges, tout le monde a oublié la situation dramatique et l'épée de Damoclès qui est au-dessus des uns et des autres.
On ne sait pas ce que deviendront ces réfugiés aux grands coeurs, on a peur qu'ils retournent dans leur pays où parfois le pire les attend. On a juste honte de notre pays et de ses dirigeants qui ont malhheureusement perdu toute dignité.
Commentaires
C'est bien et il faudrait sans doute que ce genre de témoignages ait un écho plus fort dans les médias grand public. Ce serait encore mieux si nos élus osaient eux aussi relayer tout ce qui peut contredire les idées reçues et la peur de l'autre.
Mais ne mettez pas trop en cause notre président. Il fait avec les moyens que le pays veut bien lui donner. Il est déjà critiqué de toute part . Trop laxiste pour les uns. Trop sécuritaire pour les autres...C'est avant tout aux citoyens de dire leur attachement à leur devise nationale.
Le bulletin de vote est un moyen de s'exprimer? Il ne faudrait pas rater l'occasion.
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