De nombreuses communes de Moselle vont commémorer un pan tragique de leur histoire, de l'histoire de notre département : l'expulsion en 1939 et 1940 de milliers de mosellans pour fuir le régime nazi.

Des spectacles, des expositions, des conférences vont rappeler l'exil de ces lorrains, l'arrachement à leur terre, l'accueil plus ou moins facile dans les villes et villages à l'autre bout du pays, le statut de réfugiés et le retour après la guerre.

On reviendra sur le programme complet proposé dans le Saulnois mais d'ores et déjà vous pouvez retrouver sur Grain de sel des articles qui ont été publiés sur ce site il y a quelques années comme ce témoignage de l'ancien maire de Marsal, le regretté Henri Remillon, qui nous avait raconté son exil :

marsal18nov44

Une photo exceptionnelle prise il y a près de quatre vingts ans, exhumée aujourd'hui d'un album de famille, nous rappelle une sombre période de l'histoire du Saulnois : l'expulsion par les Nazis de la population des villages de notre territoire au mois de novembre 1940. 

Le gouverneur de la région annexée par les Nazis, Joseph Bürkel venait de décider d'expulser les civils, trop Français à son goût, leur permettant d'emporter avec eux 2000 francs et 30 kg de bagages. 

C'est l'ancien maire de Marsal, Henri Rémillon, aujourd'hui âgé de 94 ans qui nous a prêté ce cliché de la Place d'Armes où l'on voit un bus affrété par l'occupant allemand emmener les habitants de la commune en zone libre, dans le Sud Ouest de la France.

Il nous raconte le déroulement de cette terrible journée où il a fallu tout abandonner pour une destination inconnue : 

"Les occupants allemands qui vivaient dans le village depuis le mois de juin 1940 décident d'expulser les habitants vers la zone libre. Prévenus quelques jours plus tôt de l'imminence de l'expulsion, les habitants se débrouillent pour cacher le maximum d'argent dans les doublures de leurs manteaux et dans leurs chaussures. 

Le 18 novembre, 550 Marsalais sont rassemblés sur la place d'Armes pour prendre les bus qui les emmènent à la gare de Dieuze. Une cinquantaine avaient déjà quitté le village en juillet car ils avaient de la famille en Meurthe et Moselle, région non annexée.henriremillon

De là, ils embarquent dans un train avec les habitants des villages de Moyenvic, Xanrey, Lezey, et Bezange la Petite. Ils sont dans des wagons de 4ème classe sur des banquettes en bois et roulent jusque Mâcon. Il n'y a pas de toilettes dans le train alors le convoi s'arrête tous les cinquante kilomètres pour que chacun puisse se soulager dans la nature. Les gens dormaient comme ils pouvaient sur ces bancs inconfortables.

Arrivés à Mâcon le lendemain matin  à 11h, ils sont accueillis chaleureusement. Un détachement de l'armée d'armistice leur rend les honneurs et  les dames de la croix rouge leur offrent un ravitaillement avec du lait, de la soupe.... 

Le train repart une heure après pour Lyon. Dans la capitale des Gaules, tout le monde descend.

Installés dans une grande salle de la foire exposition, les réfugiés dorment rassemblés par village.

Le lendemain, ils reprennent leur périple mais dans un train plus confortable découvrant, le soir, pour la première fois, la mer méditerranée. Les réfugiés du Saulnois passeront une nouvelle nuit dans les wagons avant d'arriver enfin à destination le lendemain...dans le Lauragais, près de Toulouse.

baziège

Les réfugiés descendent par village dans les localités de Villefranche du Lauragais, Villenouvelle, Baziège. Henri Rémillon se rappelle de la marche d'un kilomètre qui mènera les Marsalais de la gare au centre du village de Baziège, dans la nuit, le froid et la pluie...un vrai convoi funèbre !  Il dût même prendre par le bras et emmener de force une de ses voisnes qui voulait retourner à Marsal soigner ses cochons. A Baziège, les Marsalais sont accueillis dans une grande salle où on leur sert à manger et à boire et où des lits ont été préparés. 

Le lendemain des camions viendront chercher certaines familles pour les répartir dans les patelins autour de Baziège" 

C'est la fin du long voyage et de trois jours d'errance pour ces hommes et femmes dépaysés et démunis qui vont devoir refaire leur vie pendant cinq longues années.

Certains s'acclimateront au Lauragais, trouveront du travail, d'autres continueront leur route pour tenter de trouver de meilleures conditions de vie.  

Commentaires   

-1 #7 jeannine jovien 29-10-2021 14:22
la famille de feu mon premier mari, VIOT,JOUBLOT, , sont descendus, ne sont remontés que certains, les jeunes filles ont trouvé maris sur place, une fille JOUBLOT à AIX EN PROVENCE, et une s 'est mariée à BAZIEGE, ... la famille a été éparpillée... idem pour d'autres personnes de la famille les fils se sont mariés à BAYONNE, ETC... c'est l'histoire..
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+1 #6 bon sens 26-10-2021 17:48
DE quel droit vous permettez-vous de donner la leçon, et portez un jugement sur les autres, celui qui n'a jamais osé devant les autres, à part faire semblant et paraître. Michel, allez effectué vous conférences, sur le passé, le présent n'est pas pour vous, car il va falloir sortir les armes et défendre la FRANCE, et vous,vous êtes trop lâche, mouton vous êtes mouton vous resterez.
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-1 #5 migrant 26-10-2021 13:22
Citation en provenance du commentaire précédent de bon sens :
Profond respect, envers les anciens, ma maman a été expulsée, et mon papa, a combattu sur le plateau des GLIERES. Encore un écolo, FLI, ou je ne sais quoi encore, qui veut refaire le monde à sa façon, on voit ce que cela a donné, il n'y rien plus rien à dire, votre héritage depuis 40 ans, voilà, quel bilan, enfin bravo à vous, vous êtes sur le bon chemin, agressif en plus, allez fumer votre pétard, pour planer . Belle santé et belle continuation à vous.

Quel manque de respect pour tes parents alors ! J'ai honte pour toi !
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-2 #4 bon sens 26-10-2021 10:15
Profond respect, envers les anciens, ma maman a été expulsée, et mon papa, a combattu sur le plateau des GLIERES. Encore un écolo, FLI, ou je ne sais quoi encore, qui veut refaire le monde à sa façon, on voit ce que cela a donné, il n'y rien plus rien à dire, votre héritage depuis 40 ans, voilà, quel bilan, enfin bravo à vous, vous êtes sur le bon chemin, agressif en plus, allez fumer votre pétard, pour planer . Belle santé et belle continuation à vous.
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0 #3 migrant 26-10-2021 09:17
alors bon sens, ça pique ? Je comprends c'est dur de se voir dans une glace avec une tête de migrant, surtout quand on voit ce qu'ils ramassent avec..macron aussi mon pote !
Quant aux expulsés, ils sont tous très âgés et tu devrais avoir un peu plus de respect pour eux, pour toutes les horreurs qu'ils ont entendues, les mêmes que tes amis profèrent contre les migrants d'aujourd'hui
Attention il te reste un peu de bave au coin des lèvres !
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0 #2 bon sens 26-10-2021 08:25
Cher Monsieur, vous étiez expulsé vous aussi? Arrêtez de refaire l'histoire, comme beaucoup, à la MACRON. Pensez seulement au présent et à l'avenir. C'ést vous l'exité, un pur et dur, qui pendant des décennies avez soutenu un parti, qui s'est servi, et profité de la population et ruiné la FRANCE. Bravo à vous, les politiciens ont encore de beaux jours, battez vous seulement pour une juste cause, afin que tous vivons normalement, et ça c'est pas gagné, avec des personnes comme vous.
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0 #1 migrant 26-10-2021 07:38
Il fut un temps où les migrants c'étaient nous ! Les Mosellans ! Tous les zozos tout excités par Zemmour et ses idées à vomir devraient s'en souvenir quand ils regardent tous ces tarés baver devant cet abruti !
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