Il y a quelques jours sur Grain de sel on évoquait une des premières grandes batailles de la Première Guerre Mondiale qui s'était déroulée dans le Saulnois les 10 et 11 août 1914, plus précisément à Lagarde où des centaines de soldats trouvèrent la mort après qu'un Général français lança une offensive malencontreuse contre l'armée allemande.
10 jours plus tard, les forces françaises remettaient ça entre Château-Salins et Morhange, entre Dieuze et Vergaville ! Mal équipés, mal armés et très incomplètement renseignés, des milliers d'hommes allaient tomber dans le piège tendu par les Allemands en s'engouffrant dans la vallée de la petite Seille pour tenter d'atteindre Morhange.
Optimistes le 19 août en constatant la facilité avec laquelle ils progressaient vers l'objectif, les Français emmenés par Foch (qui n'était alors "que" général) allaient déchanter le 20 août en subissant une contre attaque terrible de l'armée allemande qui les contraindra à battre en retraite le jour même jusqu'à Nancy !
Pour illustrer cette défaite qui eut un retentissement très grand dans l'armée lors de cette première année de conflit, on publiera ici les mots du maréchal Foch qui glacent le sang lorsqu'on pense aux milliers de morts qui sont tombés lors de ces deux journées :
« En fait, la souricière allemande une fois tendue comme elle l'était en août 1914, pouvions-nous espérer, dans un vigoureux élan, l'enfoncer malgré sa profondeur de 60 kilomètres et passer au travers pour obtenir des résultats décisifs avant qu'elle ait eu le temps de jouer sur nous ? C'était plus que risqué. Mais il nous suffisait, par une offensive de démonstration à coups répétés, d'obliger l'adversaire à la maintenir tendue pour immobiliser les forces ennemies qu'elle renfermait, par là apporter notre aide à la grande bataille qui devait se livrer ailleurs. M.Foch"
Cette bataille éclair qui aura meurtri les terres du Saulnois aura fait près de 5000 morts côté Français, moitié moins chez les Allemands. Des nécropoles nationales à Riche, Conthil, Dieuze, Bréhain, Château-Bréhain, Vergaville, Chicourt, Lidrezing, Lagarde et Cutting accueillent les sépultures de ces pauvres soldats à la jeunesse fauchée par la folie des hommes.
Commentaires
Sur l'épaule galonnée
Du Maréchal de France
Et il a décoré
La statue dressée
D'une gastrique offense
Maréchaux assassins
Sur vos bustes d'airain
Vos poitrines superbes
Vos médailles ne sont
Que fientes de pigeons
De la merde
Un enfant est venu
Aux pieds de la statue
Du Maréchal de France
Une envie naturelle
L'a fait pisser contre elle
Mais en toute innocence
Maréchaux assassins
Le môme mine de rien
A joliment vengé
Les enfants et les mères
Que dans vos sales guerres
Vous avez massacrés
Un clodo s'est couché
Une nuit juste aux pieds
Du Maréchal de France
Ivre mort au matin
Il a vomi son vin
Dans une gerbe immense
Méréchaux assassins
Vous ne méritez rien
De mieux pour vos méfaits
Que cet hommage immonde
Pour tout le sang du monde
Par vos sabres versé
Un couple d'amoureux
S'embrasse sous les yeux
Du Maréchal de France
Muet comme un vieux bonze
Il restera de bronze
Raide comme une lance
Maréchaux assassins
L'amour ne vous dit rien
A part bien sûr celui
De la Patrie hélas
Cette idée dégueulasse
Qu'à mon tour je conchie
S’abonner au flux RSS pour les commentaires de cet article.