Mais que se passe-t-il à Saint-Médard ?
Le petit village tranquille dominant la vallée de la Seille est au coeur d'une polémique qui enfle entre la Municipalité et un éleveur du village qui voit la viabilité de son exploitation remise en cause par une sombre affaire de chemins communaux abîmés par le piétinement de ses porcs et les roues de son tracteur.
Mais cette affaire qui aurait pu se régler après quelques discussions et en bonne intelligence dans cette commune qui compte à peine cent habitants s'est déplacée sur le terrain judiciaire. Avocat, huissier, sont entrés dans la danse mandatés par la Municipalité et les deux parties ne communiquent plus que par letttres interposées.
L'agriculteur, qui outre l'élevage porcin, exploite aussi quelques arpents de terre pour une production de fruits et légumes se voit contraint d'empierrer ses terrains pour accéder à son exploitation. Chiffré à 22 000 €, cet investissement est inimaginable pour le paysan écoeuré qui a beaucoup de mal à envisager l'avenir sereinement.
Pour sortir de cette situation et partager également son désarroi, il a organisé une balade sur le site et les chemins de la discorde, invitant les habitants du village, les Amap qu'il livre en viande et en légumes, les adhérents de l'Inventerre du Pré Vert, l'association du Saulnois qui écoule ses produits bio à Dieuze.
Il a aussi contacté un médiateur et devrait envoyer le dossier à la sous préfecture, à la Communauté de communes du Saulnois pour tenter de trouver une solution.
Quant au Maire interrogé par Grain de sel, il ne souhaite pas s'étendre sur le sujet qui est entre les mains de l'avocat de la commune mais il tient à préciser qu'il est là pour faire respecter la loi et que cet agriculteur doit la respecter comme tout le monde.
A lire également sur cette affaire, l'artcile du Républicain Lorrain du mardi 12 septembre 2017
Commentaires
Bien vrai mais la "un maire" ne va pas trop s'y frotter comme le reste au mieux des mots dans les boites et arroser tout le monde
La ferme de Julien Vautrin est très peu mécanisée et il utilise très peu son tracteur. Aussi, cela fait à peine 3/4 ans qu'il s'y est installé. (donc si peu longtemps) En plus, ce sont des chemins isolés, très peu utilisés voir pas du tout (?) par les riverains ou autres.
Alors sincèrement et avec sérieux : regardons qui dégrade réellement les routes dans notre Saulnois, avec des énormes engins et à quelle fréquence ? Qui pollue ? Qui dégrade notre environnement?
Je comprends qu'un maire reproche des dégradations.
et en même temps, nous sommes à la campagne, et les agriculteurs ont bien besoin de chemins ! On ne peut pas leur reprocher d'utiliser des tracteurs et une bonne partie d'entre eux sont civiques et "nettoient" la boue qu'ils peuvent déposer.
Par contre, quant il y a de véritables détériorations, on peut se demander si c'est à la collectivité de payer.
C'est dommage que tant de chemins aient disparu depuis le remembrement ; ça aurait pu régler le problème...
Par contre, pour en arriver aux avocats, j'ose imaginer qu'il n'est pas question que de ça !
C'est écrit dans l'article : il s'en remet à la loi et au judiciaire. Alors qu'on sait bien que derrière un conflit, il y a toujours d'autres racines : familiales ? Foncières? Economiques?
"Quant au Maire interrogé par Grain de sel, il ne souhaite pas s'étendre sur le sujet qui est entre les mains de l'avocat de la commune mais il tient à préciser qu'il est là pour faire respecter la loi et que cet agriculteur doit la respecter comme tout le monde. "
merci encore
Un maire du Saulnois qui n'a pas d'avis à donner et qui fait mine d'être hors de l'histoire (le paysan serait un pote au seigneur territorial, soyons certain qu'il montrerait un peu de plus de bienveillance mais là, il semble qu'il soit soutenu par les dangereux terroriste d'une association locale...).
Un paysan qui tout sympathique qu'il soit à première vue, considère que veiller à ne pas dégrader un bien communal (un chemin) est une chose secondaire.
Espérons quand même qu'une solution autre que le mettre un agriculteur sur la paille sera trouvée, ce serait un comble...
En passant: et la solidarité professionnelle paysanne vis à vis d'une des leurs? (mais c'est un "pas vraiment comme eux" peut-être?...)
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