Bataville, dans le Saulnois on connaît ! L'usine de Monsieur Bata, industriel tchèque faisait travailler des centaines d'ouvriers de la région pour la fabrication quotidienne de millions de paires de chaussures. Mais le capitalisme a brusquement repris ce qu'il avait donné laissant une friche industrielle désolante. (Voir l'article sur Grain de sel "Quand les Moyenvicois travaillaient à Bata")
Mais quelques irréductibles tentent de maintenir en vie ce site inscrit à l'Inventaire supplémentaire et classé Patrimoine industriel du XXè siècle.
La Comcom du Pays des Etangs, le Parc Naturel Régional de Lorraine, la Fondation de France, l'association La Chaussure de Bataville réfléchissent à l'avenir de ce site chargé d'histoire.
Ils ont mandaté une association d'architectes basée à Paris (Notre Atelier Commun) pour établir un diagnostic et imaginer un avenir au lieu. Une envoyée spéciale, Margaux Milhade, architecte de NAC, s'est installée à Bataville, a ouvert une permanence sur le site, dans le hall d'accueil du bâtiment administratif de l'ancienne usine.
Depuis huit mois, elle rencontre les femmes et les hommes qui vivent à Bataville. Les anciens employés qui habitent dans la cité voisine construite par Monsieur Bata, les écoliers, les collégiens qui fréquentent les établissements scolaires de la cité, les entrepreneurs qui ont racheté quelques bâtiments de l'usine (l'imprimeur Zaffagni, l'archiveco, Procal qui plie des cartons, Ecco chaussures qui fabrique des bottes en caoutchouc, NTS qui installe dans toute l'Europe des scènes de spectacle, Ecotherme qui propose des matériaux de chauffage), les associations qui tentent d'animer le site comme la Fabrique Autonome des Acteurs qui à organisé très récemment Batamania, un rassemblement de musiciens conclu par l'éblouissante prestation d'Emily Loizeau.
En septembre Margaux Milhade présentera le diagnostic et les pistes